Première vague : 129 agents ont été licenciés sans droit. Deuxième vague : 453 agents ont été licenciés. Et, la société LTA Mali se propose de licencier d’autres travailleurs en juin prochain. Une vive tension existe sur le site minier de Sadiola entre cette société et ses ouvriers qui se sentent abandonner par leur syndicat (Section Nationale des Mines) mais aussi par les hautes autorités de la région de Kayes.
Dans un mémorandum en date du 25 février 2014, la société LTA-SA, suite au préavis de grève déposé par la Section Nationale des Mines (SECNAMI) du SYNACOME s’était engagée à poursuivre et maintenir les opérations d’exploitation en cours. Aussi, la société avait décidé compte tenu de ses difficultés dans son programme de réduction des coûts en cours, de mettre en place un programme de départ volontaire dans l’effet d’éviter la compression des effectifs dans les conditions prévues par la loi. Ce programme a-t-on indiqué dans le mémo devrait commencer le mardi 25 Février 2014 et devrait prendre fin le mardi 18 mars 2014.
Et pour adhérer à ce programme, la société avait fixé comme conditions : que le travailleur soit titulaire d’un contrat de travail à durée indéterminée, disposé d’une durée de services d’un an au minimum ; obtenir l’approbation de sa demande d’adhésion par la direction. Et, l’entreprise s’était également engagée au règlement des droits acquis au titre de la loi (code du travail), de la Convention Collective des Entreprises Minières, Géologiques et Hydrologiques.
En plus des droits légaux cités, elle garantirait au travailleur partant volontaire, le paiement d’une indemnité égale à sept (7) jours de salaire brut par année de service. Aujourd’hui, l’entreprise LTA Mali a foulé au pied tous ses engagements. Elle se propose de donner 350.000 FCFA/ mois aux travailleurs licenciés à Sadiola au moment où elle recrute d’autres travailleurs sur d’autres sites. Le gouverneur de Kayes et le ministre sont accusés par les travailleurs qui estiment qu’ils ont été abandonnés par les plus hautes autorités.
La société LTA Mali sur les 4 pèles qui étaient fonctionnelles, n’utilise qu’une seule actuellement quant on sait qu’elle a mis à la porte plus de 582 travailleurs. La lettre N° 0039 MTASH/CAB du 28 janvier 2014 de la Fédération Nationale des Mine adressée au ministre du travail et des affaires Sociales et Humanitaire, au médiateur de la République est restée lettre morte. Il faut craindre le pire car la situation est tendue à Sadiola. Selon nos sources les travailleurs sont remontés à bloc et n’entendent pas croiser les bras. Au ministre des mines de s’impliquer pour ramener la quiétude dans ce site minier au moment où le ministre de l’emploi se réjouit de l’action du gouvernement en matière de recrutement des travailleurs.
Fakara Faïnké