Un sous-officier français a été tué dans la nuit lors d'une opération dans le nord du Mali, a annoncé l'Elysée ce jeudi matin dans un communiqué. Ce militaire appartenait au 2e régiment étranger de parachutistes de Calvi. C'est le 8e soldat français mort au Mali depuis le début de l'opération militaire française Serval, lancée il y a plus d'un an, le 11 janvier 2013.
L'information a été confirmée par le ministre de la Défense. «Un soldat français de la Légion étrangère est mort cette nuit au Mali», a affirmé sur BFMTV-RMC Jean-Yves Le Drian. Il a été victime d'«un engin explosif improvisé», a-t-il précisé.
Le Président François Hollande a exprimé sa «profonde tristesse», saluant le «sacrifice de ce légionnaire français». «En ce jour de commémoration de la victoire du 8 mai 1945», il a renouvelé sa «totale confiance» aux forces françaises engagées dans la lutte «contre les groupes armés terroristes».
La «guerre frontale» se termine, 3 000 soldats mobilisés au Sahel
Jean-Yves Le Drian a assuré que l'opération Serval était «en train de se terminer dans sa phase de guerre frontale contre les groupes jihadistes». «Nous sommes en train de nous réorganiser pour avoir une conception régionale du contre-terrorisme.» Ainsi, 1 000 soldats français vont être concentrés près de Gao et 3 000 autres dans la région du Sahel, a précisé le ministre de la Défense.
Selon le ministre, il reste au Nord du Mali, «un certain nombre de groupes de jihadistes» qui «n'ont rien à perdre». C'est «une zone de danger, de trafics en tout genre et là, nous resterons le temps qu'il faudra, il n'y a pas de date limite». Le rôle de l'armée française est «de poursuivre le contre-terrorisme au Nord-Mali, au nord du Niger, au Tchad», insiste-t-il.