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La France déploie 3 000 soldats au Sahel
Publié le dimanche 11 mai 2014  |  liberte-algerie.com


© AFP par JEAN-FRANCOIS
Gao: Le ministre Jean-Yves Le Drian confirme le maintien d’un millier de soldats français au Mali
Dimanche 22 septembre 2013.Gao


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Il faut bien comprendre que les 3 000 hommes qui seront basés dans la zone sahélienne vont s’installer durablement au nom de la poursuite de la lutte contre le terrorisme djihadiste.

C’est le ministre français de la Défense qui l’a annoncé après la mort d’un huitième soldat français dans le Nord-Mali, près d’un an et demi après le lancement de l’opération Serval qui a permis à la France de revenir dans son ancienne colonie par la grande porte et avec l’approbation de l’UA et le soutien de l’ONU. Jean-Yves Le Drian a annoncé que l’intervention française était en train de se terminer dans sa phase de guerre frontale contre les groupes djihadistes mais que cette présence ne disparaissait pas pour autant.

L’ensemble de la présence française dans le Nord-Mali ainsi que sur toute la zone sahélienne va être redéfinie. 3 000 soldats français y resteront pour “sécuriser” jusqu’à l’Adrar des Ifoghas. On parle d’une base centrale à Gao avec des relais dans l'extrême nord-est du Mali frontalier de la Mauritanie, l’Algérie et du Niger. Quatre pays seront donc concernés par ce redéploiement militaire dans l’Adrar des Ifoghas, annoncé par la France, et théâtre d’opérations militaires qui passent surtout par des phases de renseignements et d’infiltration par des forces spéciales et des éléments du 2e Régiment étrangers de parachutistes. Des opérations le plus souvent menées dans le secret sinon la discrétion.

Des opérations sur lesquelles l’armée française ne communique pas trop. Reste à savoir si les pays riverains de ce massif sont et seront informés sur les groupes djihadistes en présence, sur les opérations des forces spéciales françaises et sur les objectifs et la façon dont celles-ci procèdent ? Plus tard, lorsque la menace djihadiste aura baissé de plusieurs crans, la France ne pliera pas pour autant ses bagages de la région.

Un millier d’homme restera à Gao, a assuré le ministre français de la Guerre. Dans une base à plein temps qui fera partie d’un dispositif qui rayonnera sur l’ouest africain et son centre. La base de Ndjamena capitale du Tchad sera redimensionnée pour servir de poste de commandement de la nouvelle toile militaire française. C’est là que sera basée la composante aérienne des forces françaises. Puis deux autres composantes : l’une à Niamey capitale du Niger les drones Harfang et Reaper, et cantonnement de forces d’intervention spéciales à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso.

A cela, il faut ajouter les militaires français stationnés en Côte d’Ivoire et au Sénégal. Ce chapelet de bases, si besoin était, pourrait être appuyé par la grande base aéronavale de Djibouti, voire par la base 104 Al Dhafra française créée le 1er septembre 2008, à 30 km au sud d'Abou Dhabi, aux Émirats arabes unis, et transformée en mai 2010 par l’ex-président français Nicolas Sarkozy qui, outre son escadrille aérienne, est devenue une base navale et un groupement de l'armée de terre. La toile française est partie pour la durée. Jeudi matin, Jean-Yves Le Drian a également averti qu’il n’y avait pas de limite dans le temps pour cette seconde phase de la présence militaire française motivée, selon lui, par davantage de lutte antiterroriste.

L’installation de la toile militaire version François Hollande avance à grands pas. Des travaux d’infrastructures assez lourds sont effectués présentement par le génie militaire français à Niamey et au Tchad. Ce qui démontre pour les pays du Sahel et de son pourtour, que la France s’installe dans la durée. D’ailleurs, les autorités françaises sont plutôt inquiètes de la réaction de leur opinion publique, croisant les doigts pour les pertes de leur dispositif ne soit pas trop élevé et que la lutte antiterroriste donne des résultats positifs. La France est intervenue militairement en janvier 2013 dans le nord du Mali pour déloger les djihadistes qui contrôlaient alors les deux tiers du pays et menaçaient la capitale, Bamako.


D. B

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