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L’Essor N° 17672 du 9/5/2014

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Agriculture familiale : Un moteur essentiel de l’économie
Publié le lundi 12 mai 2014  |  L’Essor


© aBamako.com par Androuicha
5è session du Conseil Supérieur de l`Agriculture
Bamako, le 5 mai 2014 au palais de Koulouba. La 5è session du Conseil Supérieur de l`Agriculture s`est tenue sous la présidence du chef de l`Etat M. Ibrahim Boubacar Keita qui a lancé à cette occasion la campagne agricole 2014-2015


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Elle contribue pour 30 à 35% à la constitution de la richesse nationale et pour plus de 80% à la sécurité alimentaire et à la création d’emplois

La 66ème session de l’Organisation des Nations unies a proclamé 2014, année internationale de l’agriculture familiale. Cela en reconnaissance de l’importance de cette forme d’agriculture comme moyen incontournable de parvenir à une production alimentaire viable, d’assurer la sécurité alimentaire et de faire reculer la pauvreté dans le monde. Son lancement officiel dans notre pays a eu lieu jeudi au CICB. C’était à la faveur d’un atelier organisé par la Coordination nationale des organisations paysannes (CNOP) en partenariat avec l’Association des organisations paysannes (AOPP) de l’Assemblée permanente des Chambres d’agriculture du Mali (APCAM) et de la Coordination nationale des Usagers des ressources naturelles du bassin du Niger.

La cérémonie d’ouverture était présidée par Mme Kané Rokia Maguiraga, conseiller technique au ministère du Développement rural. Elle avait à ses cotés la représentante de la FAO, Mme Fatouma Seid, Baba Antoine Berthé de l’APCAM et le président de la CNOP, Ibrahima Coulibaly, récemment nommé par la FAO ambassadeur spécial pour l’année internationale dans notre pays.

Les participants venus de plusieurs localités du pays ont planché sur les approches et démarches à privilégier pour promouvoir le rôle, la place et la contribution de l’agriculture familiale dans l’éradication de la faim et la réduction de la pauvreté et sur les plaidoyers à développer pour de véritables politiques actives en faveur de cette forme d’agriculture.

Plusieurs intervenants ont attiré l’attention des autorités et décideurs, sur les enjeux de l’évolution des exploitations familiales agricoles, afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans la réalisation de la souveraineté alimentaire.

En évoquant les forces de cette forme d’agriculture, le représentant de l’APCAM, Baba A. Berthé, a insisté sur la sauvegarde de la sécurité alimentaire, le maintien des liens de cohésion sociale et la résilience par rapport aux conditions des marchés.

Selon le président de la CNOP, cette année représente pour les acteurs du monde rural, dans toute sa diversité, et ses partenaires, une opportunité unique de hisser cette question en haut de l’agenda et de s’assurer que le maximum d’acteurs soient mis à contribution pour une compréhension partagée de l’enjeu de l’agriculture Familiale. Le secteur rural, premier secteur créateur d’emplois au monde, doit plaider pour une prise en compte accrue dans les prévisions budgétaires des programmes publics. Ibrahima Coulibaly a estimé que les impacts de l’agriculture familiale ne devaient pas être renvoyés au second plan des prévisions dans un contexte où l’agriculture familiale contribue pour plus de 30 à 35% à la constitution de la richesse nationale et pour plus de 80% à la sécurité alimentaire. Ceci ajouté à la création d’emplois, le secteur s’impose comme un véritable moteur de l’économie ». Le président de la CNOP a encouragé les jeunes à investir ce secteur d’avenir et a demandé aux pouvoirs publics de les appuyer dans ce sens.

Mme Kané Rokia Maguiraga a souligné l’importance des exploitations et entreprises agricoles qui sont, selon elle, une partie intégrante du secteur privé et constituent le fondement du développement agricole dans notre pays. Elle a apprécié le fait qu’elles reposent sur un mode d’exploitation qui se veut respectueux de l’environnement au bénéfice d’une gestion durable de ressources naturelles de plus en plus vulnérables. Le département du Développement rural qui travaille à une amélioration continue de la production et de la productivité agricole grâce à la valorisation des produits d’origine végétale et animale et à la création de richesses, réserve dans le plan de campagne agricole une place de choix aux pratiques permettant de valoriser ce secteur.

Mme Kané a rappelé l’engagement des pouvoirs publics à rendre moins vulnérables les producteurs et productrices dans la perspective d’une augmentation durable de la productivité agricole orientée vers les marchés. Cet engagement s’est concrétisé par plusieurs actions parmi lesquelles la tenue de plusieurs rencontres dont la dernière en date a été la 5è édition du SIAGRI qui avait pour thème : « les exploitations agricoles familiales, fondement de la sécurité alimentaire ». Il faut aussi rappeler à ce propos la mise en place de l’Alliance globale pour la résilience au Sahel et dans les pays de la sous-région ainsi que les efforts pour l’élaboration et la mise en œuvre de la résilience des petites exploitations familiales dans notre pays.

Lougaye ALMOULOUD

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