A en croire le Dr Ba Bocar Ibrahim, responsable des politiques macroéconomiques de la Cédéao le Mali devrait bénéficier de forts financements pour sa relance.
Le Docteur Ba Bocar Ibrahim, commissaire de la Cédéao chargé des politiques macroéconomiques et de la recherche économique, s’est adressé samedi 10 mai, à la salle de conférence de l’université intercontinentale Sup Management à un parterre d’invités dont le patron de l’association des professionnels des banques et établissements financiers monsieur Moussa Alassane Diallo, l’économiste Bani Touré, Moussa Diarra de la Banque Mondiale et le professeur en économie Etienne Sissoko. Avec Magassouba Camara comme modérateur et l’ancien Premier ministre Younoussi Touré comme président de séance, le débat ne pouvait qu’être haut.
En présence des étudiants qui entendent parler de cette intégration monétaire depuis des lustres, le conférencier a dit que « la coopération monétaire de la Cédéao est bâtie sur une feuille de route qui comprend dix sept activités dont les dates majeures sont le lancement de la monnaie régionale de la seconde zone en 2015 et le lancement de la monnaie unique commune en 2020 ». Aujourd’hui, les présidents nigériens et ghanéens ont été désignés par leurs pairs pour assurer la supervision du dossier de la monnaie unique de la Cédéao.
Echéance 2020
Une task-force présidentielle a aussi été créée pour déceler les contraintes et formuler des recommandations dont notamment le maintien de l’échéance 2020, la rationalisation des critères de convergences, la répartition des tâches entre les Etats membres et l’élaboration d’une nouvelle feuille de route. Les 28 et 29 mars dernier à Yamoussoukro, le sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement a approuvé ces recommandations. Les chefs d’Etat ont fait preuve d’un regain de volonté politique dans la mise en œuvre de cette intégration monétaire et mieux il a été décidé de sensibiliser les Etats dans l’utilité de maitriser leur déficit budgétaire.
Le Docteur Ba s’est félicité du retour de son pays dans le concert des nations et a annoncé dans la foulé que « le Mali recevra sous peu 60% de l’enveloppe de 56 millions de dollars mis à la disposition du Mali pour renforcer ses capacités énergétiques ».
Dans les débats, les participants ont déploré la lenteur du processus d’intégration monétaire et déploré les blocages souvent relevés sur le terrain comme le le blocus dernièrement imposé aux camionneurs maliens à la frontière sénégalaise et le refus du Ghana de laisser le Mali importer de la viande à Accra.
En remerciant le conférencier et le président Touré Younoussi, le directeur général de Sup Management Mali, le Docteur Mamadou Habib Diallo a estimé que « Sup Management Mali est parti à l’école du docteur Ba sur une question sensible politiquement, une question inévitable économiquement et une question transversale socialement ». Le Docteur Diallo a, cerise sur le gâteau, révélé que « Sup Management Mali a mis en place un fonds de 25 millions sous forme de bourse d’études pour promouvoir l’excellence au Mali ».