Les populations du village de Koriantine, département de Vélingara au Sénégal ont été abasourdies par la mort tragique d’un Malien répondant au nom de Sounkanou Diarra. Alors qu’il péchait dans les eaux fluviales, lundi dernier vers 5 heures du matin, notre compatriote a été attaqué par le monstre qui s’est harponné de son corps. L’animal, fort d’une agressivité incroyable, a trainé sa proie au fond de l’eau avant de l’abandonner. C’est le mercredi dernier, vers 10 heures que le corps en état de putréfaction a été retrouvé sur la berge.
La psychose meurtrière qui a fini de s’installer dans le fleuve Gambie, plus précisément à Gouloumbou, dans l’arrondissement de Missirah, inquiète les populations. Depuis des années, cette partie orientale du Sénégal vit un drame particulier causé par un monstre. L’hippopotame, qui sévit dans ce fleuve, vient de faire sa 24e victime, après Mamadou Bâ, muezzin de la mosquée de Gouloumbou. Il s’agit d’un pêcheur malien du nom de Sounkanou Diarra, âgé d’une cinquantaine d’années. Il est mort de manière atroce comme toutes les victimes de la bête sauvage. Parti pêcher dans le fleuve Gambie vers 5 heures, lundi dernier, il a été attaqué par le monstre qui s’est harponné de son corps, après avoir balancé la pirogue et le filet qu’il détenait. L’animal, avec une agressivité incroyable, a trainé sa proie dans son périmètre avant de la repousser au fond de l’eau. L’attente a été longue chez ses amis et famille qui étaient allés à sa recherche.
Grande a été leur surprise d’apercevoir le filet et la pirogue flottant dans l’eau. Comme une trainée de poudre, la nouvelle de la disparition du pêcheur s’est répandue dans le village. Finalement, c’est le mercredi vers les coups de 9 heures que le corps sans vie du Malien déposé par le courant d’eau sur la berge a été retrouvé. C’est un corps complètement déchiqueté par cet animal herbivore, réputé être le plus dangereux et le plus imprévisible de tous les animaux du continent qui a été repêché. Après le constat des gendarmes, le corps a été remis aux parents pour les besoins de l’inhumation. Aujourd’hui, toute une légende est tissée autour de cette tragédie.
L’appel pressant des pêcheurs au ministre de la Pêche, lors de la célébration de la journée d’ouverture de la pêche, pour chasser le monstre, n’a rien donné. Les pêcheurs, qui vident les lieux à chaque accident mortel, n’hésitent pas à revenir après l’accalmie. Moment que le mammifère choisit pour sévir avec à la clé son cortège de morts. Le fleuve Gambie traverse la région de Tambacounda d’Ouest au Sud sur un bassin versant à Gouloumbou de 22 mille km2.
La dernière perte en vie humaine causée par le monstre, remonte à quelques mois seulement, selon un habitant du village avec la mort du muezzin. L’animal qui hante le sommeil des pêcheurs serait mystique.
« Il y a quelques années, un pêcheur était venu à Gouloumbou.Une petite altercation l’avait opposé à un habitant de la localité. Ce différend lui avait valu la confiscation des poissons qu’il avait pêchés, par les populations sans autre forme de procès avant d’être interdit de pêche » indique une source. Mécontent, il avait dit que la pêche dans cette partie du fleuve ne se fera plus sans lui. « Depuis lors, les drames se multiplient dans le fleuve « toujours selon la même source. Excédées par les attaques de la bête, les autorités gambiennes avaient donné l’ordre de l’abattre. Celle-ci est venue au Sénégal ». A en croire les mêmes sources, « des bozos maliens ont séjourné dans cette localité pour chasser cette bête, mais aucun résultat n’a été obtenu… « .
Entre 2008 et 2014, l’hippopotame, qui a élu domicile dans ce fleuve, a fait sa 24e victime entre Gouloumbou, Guénéto et Nétéboulou.