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Le Républicain N° 4856 du 13/5/2014

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L’avion présidentiel : Réactions d’indignation
Publié le mercredi 14 mai 2014  |  Le Républicain




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L’article de votre quotidien Le républicain, « Le FMI exige la vente du nouvel avion présidentiel : démission attendue du Premier ministre Mara », publié le 12 mai, a fait l’objet d’échanges nourris sur les réseaux sociaux, entre malilinkers, tweeters. Le Premier ministre Moussa Mara n’a pu s’empêcher d’y prendre part en postant son ‘’démenti’’ sur son tweet et sur malilink.

Le post tweet de Moussa Mara: « Bonjour les amis. Je vous informe que ni le FMI ni qui que ce soit n’a demandé que l’avion de la République du Mali soit vendu ».

Malilink : « Bsr les amis. A 23h ce lundi soir le Gouvernement du Mali n’a pas reçu une quelconque exigence du FMI de vente de l’avion acquis au nom de notre pays. Bien à vous tous ». Et le débat s’est poursuivi entre les lecteurs.

Les lecteurs ont dit leur indignation face au démenti de Mara qui n’a convaincu personne. Des réactions en termes de questionnements et d’indignation. « Pourquoi banaliser cette affaire? Colin Powell a payé pour quelque chose qui n’était même pas en rapport avec son pays mais une information sur un pays étranger. Si le PM ne peut s’appuyer sur une information fiable alors que Dieu nous sauve… mais il doit démissionner tout son cabinet au moins… »

L’erreur que M. Mara a commise doit être vite corrigée. C’est d’avoir déclaré devant l’AN que l’avion n’appartenait pas au Mali, il l’a répété devant la presse en langue Bambara. Aujourd’hui, c’est un doute qui est dans la tête des Maliens par rapport à la véracité des propos du Premier ministre. Il peut avoir été induit en erreur, il serait très sage de le reconnaitre « avoir fait une erreur de jugement », quelque soit la « solidarité gouvernementale ». Au regard des images qui circulent partout sur les réseaux sociaux, il faut que notre gouvernement s’exprime clairement par rapport à cette affaire se préoccupent les uns.

Et cet appel des Maliens à la maturité politique : « Mara dément la nouvelle au sujet du FMI et de l’avion, là n’est pas le problème. Que le FMI acquiesce ou pas, est périphérique, c’est plutôt l’opinion des Maliens qui doit être plus importante que ce que le FMI pense, bien que cela soit malheureux qu’il faut l’intervention supposée de cette organisation pour qu’une question de gouvernance de base soit prise au sérieux. Je rejoins ceux qui pensent que la responsabilité du PM doit être située sur l’information qu’il a défendue devant le parlement, si le démenti de l’ingénieur aéronautique s’avérait vrai. L’affaire de l’avion traduit l’indécence d’un tel acte, qui remet en question la validité d’une présidence, elle incarne tout ce qui va mal dans ce pays, d’un président aux antipodes des réalités de son pays au système de gouvernance, qui maintient une mentalité d’impunité et une image de mépris pour les maliens.

Notre sympathie pour Mara ne doit pas nous aveugler sur le principe de la rigueur, pour lequel beaucoup d’entre nous militons, pour qu’il devienne le modus operandi de notre pays. Le Mali ne mérite pas moins. L’instinct de vouloir tout relativiser n’encourage que la médiocrité et les nouveaux départs à ne pas en finir. Mara comprendra surement cette exigence, il l’anticipe lui même dans son discours. Le temps des copinages doit s’arrêter, je n aimerais pas que mes enfants et grands enfants aient ce même débat dans 20-30 ans parce que papa n’a pas su distinguer ses sentiments personnels avec les intérêts du pays. Mara n’est qu’u un homme comme nous, et si il ne prend pas au sérieux ses responsabilités alors des millions d autres Maliens sont prêts a prendre la relève.

Nous ne devons voir que le résultat, et rien d’autre que le résultat, et la performance d’un responsable se juge à la mesure de son sérieux. C’était a lui de vérifier ses informations, être honnête avec les Maliens et éviter les pièges du pouvoir. Nous attendons mieux de lui et continuons à espérer qu’il saura se distinguer de la masse anonyme de politiciens qui l’ont précédé.

La rédaction

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