Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article



 Titrologie



L’Essor N° 17675 du 14/5/2014

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Économie

Campagne agricole en zones CMDT : Les bonnes nouvelles n’ont pas manqué
Publié le jeudi 15 mai 2014  |  L’Essor


© aBamako.com par mouhamar
Coopération Mali-Maroc : 17 conventions signées
Bamako, le 20 février 2014. La signature de conventions de partenariat entre les gouvernements et les opérateurs économiques du Mali et du Maroc, sur plusieurs secteurs d’activités identifiés, a eu lieu ce jeudi dans la salle des banquets du palais présidentiel.Photo: Bakary Togola.


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Des mesures phares ont été prises en faveur des agents d’encadrement et des paysans, afin d’atteindre les objectifs de production de 600.000 tonnes de coton graine

Le présage était bon. C’est par une matinée de lundi bien arrosée dans plusieurs localités du sud du pays que le ministre Dr Bocary Tréta a procédé au lancement de la campagne agricole en zones CMDT. Aux manches d’une charrue attelée, le responsable du département du Développement rural a procédé à Toula, village situé à 7 kilomètres de Bougouni au lancement matériel de la campagne agricole 2014-2015 dans le champ de Ousmane Samassékou. Cela sous le regard approbateur du président directeur général de la Holding Compagnie malienne de développement des textiles (CMDT) Kalfa Sanogo et de Bakary Togola, président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM).

La campagne agricole 2014-2015 ne pouvait mieux démarrer pour ce paysan de Toula, agent retraité des Eaux et forêts. Ousmane Samassékou a mis à profit les premières pluies de la saison pour préparer ses champs situés aux abords de la route nationale 7 reliant Bamako à Sikasso. Pour l’encourager, la délégation ministérielle lui a offert la quantité d’engrais nécessaire pour fertiliser son champ : deux sacs de complexe céréales et trois sacs d’urée pour son maïs. Elle a également promis de lui faire parvenir les quantités d’aliment bétail indispensables pour son troupeau.

La délégation ministérielle s’est ensuite déportée dans la salle de conférences du Conseil régional de Sikasso pour le lancement officiel de la campagne agricole. C’était en présence de nombreux paysans venus de toute la région, notamment ceux de la filiale Sud-sa de la CMDT. L’occasion était bonne pour annoncer des mesures et des décisions incitatives comme le prix au producteur du kilogramme de coton graine qui a été fixé par le gouvernement à 235 Fcfa, 210 Fcfa et 190 Fcfa, respectivement pour le premier, le deuxième et le troisième choix.

DANS L’ATTENTE DES EFFETS. Le Burkina faso voisin qui est aussi un pays producteur d’or blanc a fixé le prix de son premier choix à 245 Fcfa. Mais, a indiqué le président de l’APCAM, notre pays ne pouvait pas s’aligner sur cette fourchette en raison de la faiblesse actuelle des cours mondiaux du coton. Le maintien des 250 Fcfa de la campagne dernière aurait causé un manque à gagner à la société de 9 milliards Fcfa. L’alignement sur le prix burkinabè aurait, lui, fait perdre plus de 3 milliards Fcfa. Bakary Togola a tenu à remercier le président de la République pour les décisions salutaires prises au cours du Conseil supérieur de l’agriculture le 5 mai dernier : l’augmentation de la subvention du sac de 50 kilos d’engrais désormais cédé à 11.000 Fcfa et la consécration de 15% de la part du Budget national à l’agriculture à partir de 2015.

D’autres bonnes nouvelles ont été communiquées à l’assistance par l’administrateur général de la filiale Sud Sa, Abdoulaye Dolo. Elles portaient sur le paiement intégral de 46 milliards Fcfa au titre du prix du coton graine au producteur au compte de la campagne agricole 2013-2014, le remboursement intégral des 24 milliards Fcfa au titre du crédit agricole pour l’achat des engrais et 98% du taux de remboursement des autres créances paysannes.

Bakary Togola a tenu à insister sur la moralisation de l’acquisition des engrais subventionnés. La subvention consacrée cette année à la campagne est de 35 milliards Fcfa, dont 12 milliards pour la CMDT, a précisé le ministre Tréta. Mais l’appui gouvernemental n’a pas jusqu’ici produit tous les effets attendus. Depuis la campagne 2007-2008 qui a vu l’entrée en vigueur de la subvention, le système coton n’a pas beaucoup amélioré ses performances en termes de rendements. La production cotonnière a en effet gagné en volume plus en raison de l’augmentation des superficies que de l’amélioration des rendements des champs. Telles ont été les conclusions d’une étude commanditée sur l’impact de la subvention sur la culture du coton. Le ministre du Développement rural a souhaité que l’encadrement aussi bien que la profession agricole puissent s’engager à respecter les normes de fertilisation des champs suivant les directives édictées par la recherche agronomique. La qualité et le poids des emballages des engrais doivent être strictement respectés. Des dispositions sont prises dans ce sens pour que les paysans reçoivent des engrais de qualité avec toutes les spécifications requises et des poids conformes d’emballages, soit exactement 50 kilos.

Marché de coton de domi 2fermer les sites d’orpaillage.

Les objectifs de production de la CMDT ont été arrêtés à 552.000 tonnes de coton graine pour la campagne agricole 2014-2015. Le président Ibrahim Boubacar Keïta a souhaité au cours du Conseil supérieur de l’agriculture que les producteurs fassent un peu mieux en produisant 600.000 tonnes. Le président de l’APCAM a promis de s’investir auprès des paysans pour les inciter à réaliser cette performance. Toutefois, Bakary Togola a plaidé pour la fermeture intégrale des sites d’orpaillage traditionnels pendant toute la saison hivernale et ce jusqu’à la récolte en décembre-janvier. Ce genre de mesures est instauré dans les pays voisins comme le Burkina Faso et la Guinée Conakry.

Pour le président directeur général de la CMDT, la hausse souhaitée de la production est réalisable d’autant plus que la Direction générale a honoré des promesses envers le personnel d’encadrement. Kalfa Sanogo a rappelé que la société s’est engagée à étoffer le personnel d’encadrement à la base. La Direction de la Compagnie a approché l’Institut polytechnique rural/Institut de formation et de recherches appliquées (IPR/IFRA) de Katibougou pour lui demander que lui soient transmis les noms des meilleurs techniciens supérieurs des deux dernières promotions. Depuis le mois de janvier, les frais sont versés avant le départ en mission des agents ; la société a fait payer un 13ème mois de salaire en guise d’encouragement aux travailleurs ; les conditions de travail (eau, électricité et carburant) des agents à la base ont été améliorées. En retour, chaque agent de base doit demeurer à son poste de travail, autrement dit au plus près des paysans qu’il est censé encadrer. Les négociations avec une société de téléphonie mobile ont permis d’obtenir des tarifs de communication modérés pour informer en temps réel de toute situation anormale relative au déroulement de la campagne dans les zones CMDT.

Cette année, la part du budget national consacrée à l’agriculture est de 9,6%. Toutefois, notre pays s’est conformé depuis 2003 à la Déclaration de Maputo qui a demandé aux Etats africains de consacrer 10% de leur budget à l’agriculture. En ce qui concerne le Mali, cette allocation a évolué en dents de scie, mais les choses vont radicalement à partir de 2015, puisque le chef de l’Etat promet de consacrer 15% du budget national à l’agriculture. Cette annonce sera confirmée par le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta au cours du Sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine qui se tiendra à Malabo en juillet prochain.

Il ne reste désormais qu’à prier pour un hivernage pluvieux, exempt de déprédateurs et d’inondations.

M. COULIBALY


 Commentaires