Les chefs d’état-major de la CEDEAO se sont réunis le 14 août dernier à Bamako pour discuter du déploiement de la Mission de la CEDEAO au Mali. De nouvelles propositions ont été faites que vous trouverez dans ce communiqué de presse.
« De nouvelles propositions en vue de la résolution de la crise malienne ». C’est l’une des recommandations de la réunion extraordinaire du Comité des chefs d’état-major de la CEDEAO (CCEM) qui s’est achevée le mardi 14 août 2012 à Bamako, au Mali. Ces propositions seront revues par un sous-comité des chefs d’état-major et soumises ensuite aux chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO pour approbation.
Autre décision de la rencontre, l’envoi par la CEDEAO d’une mission politique de haut niveau au Mali et dans les pays du champ (Algérie et Mauritanie) afin de faciliter le déploiement et les opérations de la Mission de la CEDEAO au Mali (MICEMA).
Le CCEM a par ailleurs invité la CEDEAO et le gouvernement malien à initier une vaste campagne médiatique en vue d’informer et de sensibiliser la population malienne dans le cadre du déploiement de la MICEMA.
La réunion s’est également achevée sur une convergence de vues entre la CEDEAO et les autorités maliennes en ce qui concerne la phase 1 de l’intervention de la MICEMA, à savoir la sécurisation des autorités et des institutions de la transition. Cette mission sera désormais assurée par les Forces de défense et de sécurité maliennes. Le chef d’état-major général des armées maliennes, le colonel-major Ibrahima Dahirou Dembélé, s’est félicité de cette décision.
M. Dembélé a également salué l’harmonisation des positions entre la CEDEAO et le Mali sur les phases 2 et 3 de la MICEMA. Ces phases concernent la contribution de la MICEMA au renforcement des capacités des Forces de défense et de sécurité maliennes à travers leur réorganisation et leur entraînement, d’une part, et le soutien à ces Forces dans la reconquête du Nord-Mali actuellement occupé par des groupes rebelles islamistes, d’autre part.
S’agissant de la phase 3 de la MICEMA, M. Dembélé a affirmé : «ce sont les troupes
maliennes qui seront devant, personne ne fera cette guerre à la place du Mali, les autres forces (celles de la MICEMA) viendront en appui».
Le représentant spécial du président de la Commission de la CEDEAO au Mali, M. Aboudou Touré Cheaka, s’est félicité de la qualité du travail présenté par les participants à la conférence de planification finale pour le déploiement de la MICEMA ainsi que des avancées notables enregistrées à cette étape de la planification.
Pour sa part, la commissaire chargée des Affaires politiques, de la Paix et de la Sécurité de la Commission de la CEDEAO, Mme Salamatu Hussaini-Suleiman, a félicité le CCEM pour les progrès notés dans la planification et remercié les autorités maliennes pour leur sens de collaboration.
Elle a salué la volonté des autorités gouvernementales et militaires maliennes pour leur pleine coopération avec la Force en attente de la CEDEAO pour une restauration rapide de l’intégrité territoriale du Mali.
En marge de cette réunion, une délégation du CCEM a rendu une visite de courtoisie au président par intérim de la Transition au Mali, M. Dioncounda Traoré.
Cette délégation, conduite par le général O. Petinrin, chef d’état-major des forces armées nigérianes, représentant le président du CCEM, le général de corps d’armée ivoirien Soumaila Bakayoko, rappelé d’urgence à Abidjan en raison de la situation sécuritaire dans son pays, a présenté à M. Traoré les conclusions des travaux de cette réunion extraordinaire du CCEM.
M. Traoré a exprimé sa reconnaissance à l’ensemble des Etats membres de la CEDEAO pour leur soutien au Mali en vue de l’aider à libérer le nord de son territoire actuellement occupé par des groupes rebelles islamistes.
« La situation au Nord-Mali menace non seulement notre pays, mais également la sous-région, l’Afrique ainsi que la paix et la sécurité mondiales à cause des terroristes qui sévissent dans cette région », a souligné M. Dioncounda Traoré.
Il a assuré la délégation du CCEM de la détermination de son pays à retrouver son unité mise à mal par des groupes rebelles islamistes. Il a affirmé que dans le cadre de l’assistance de la CEDEAO au Mali, son Premier ministre, après la formation du nouveau gouvernement, adressera une requête formelle à la CEDEAO.