Le Centre Afrika Obota du Burkina Faso, du Togo et du Mali ont réalisé une caravane d’information, d’éducation et de communication sur la libre circulation des personnes au sein de l’espace Cédéao avec l’appui financier de la Cédéao et de l’Espagne.
C’est grâce aux fonds sur la migration et le développement Cédéao-Espagne pour la migration et le développement que s’inscrit cette campagne d’information, d’éducation et de communication sur la libre circulation des personnes au sein de la Cédéao (IEC-LCP/Cédéao).
La caravane s’est déroulée du 3 au 12 août 2012. Elle a sillonné les frontières des pays à savoir le Burkina Faso, le Togo et le Benin avec à bord une trentaine de caravaniers.
Les tracasseries administratives et policières aux frontières et sur les axes routiers inter-états entravent la libre circulation des personnes, des biens et des services et concourent à rallonger les temps de voyages, les relais d’acheminement et à grever les coûts du transport routier en l’Afrique de l’Ouest.
L’objectif de cette caravane étant de contribuer à l’amélioration de la libre circulation des personnes dans l’espace Cédéao à travers l’information, l’éducation et la sensibilisation des autorités mais aussi des citoyens pour que chacun se mette en règle pour circuler librement dans la zone, les caravaniers ont rencontré les autorités locales de chaque pays. Au niveau des frontières, l’information a été donnée au niveau des postes de contrôle de chaque pays.
C’est ainsi qu’à la frontière Burkina Faso-Togo précisément Cinkansé à la brigade territoriale de la gendarmerie nationale, M. Gampo Ernes après avoir reçu des informations sur la caravane a exprimé tout son encouragement avant de donner des conseils aux caravaniers pour ne pas être victimes de quelques nouvelles pratiques de délinquance sur la route. A savoir être victime de drogue que certains passagers s’arrangent à donner à d’autres dans les transports communs afin de les dépouiller de leur argent, papiers et autres objets de valeur.
A cela s’ajoutent des braquages. Raison pour laquelle des pays tels que le Togo et Burkina Faso à partir d’une certaine heure font convoyer les passagers par des agents de la police ou de la gendarmerie en vue de dissuader toute personne qui tenterait de couper la route afin de dépouiller les passagers.
Au niveau du poste de police du Burkina Faso, la délégation a été reçue par le commissaire Laurent Ouédraogo qui a salué l’initiative.
Mais celui-ci a déploré l’absence de toute pièce d’identité sur des passagers qu’ils rencontrent à longueur de journée. C’est ainsi qu’il a exhorté tout un chacun de se munir de ces pièces d’identité et tous les autres papiers nécessaires pour ne pas occasionner des tracasseries et pouvant servir en cas de problème tel qu’un accident. Il a aussi précisé que malgré tout il faut un minimum de contrôle pour sécuriser les frontières et les citoyens eux-mêmes.
Au niveau de la police togolais, il a été remarqué une certaine panique du commissaire une fois que les caravaniers se sont présentés comme des agents de lutte contre les tracasseries routières. M. Gnadi Agbe, n’était pas du tout tranquille. Il ne savait plus quoi faire ni quoi dire. Il partait dans tous les sens, appelait ses agents par si et par là. Va savoir de quoi il s’agit ! Il a fallu le tranquilliser en disant que ceux-ci n’étaient que des passagers et qu’il fallait juste leur donner des informations. Chose faite, Monsieur a repris ses esprits afin de recevoir la délégation dans son bureau.
La remarque faite au niveau de ses frontières, est qu’il existe désormais des postes de police et de la gendarmerie communs aux deux pays. Cela dans le but de diminuer les tracasseries. Mais peine perdue. Pour preuve, les passagers sont obligés de s’arrêter au niveau de chacun de ces postes et cela pendant des heures.
Le passage des caravaniers à Lomé au Togo (lundi 6 août) a été marqué par une audience avec le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et des Collectivités locales. Et une conférence de presse dans les locaux du Centre Afrika Obota-Togo qui a consisté à faire une présentation du projet à la presse Togolaise par Ousmane Coulibaly, le secrétaire permanent du Centre Afrika Obota-Mali.
En effet, le projet en question a une durée de 12 mois avec quatre principales activités à savoir : réaliser des émissions télé, animations des kiosques frontaliers, voyages des journalistes des 3 pays pour constater eux-mêmes les entraves à la libre circulation des personnes et la caravane.
Au Bénin, la délégation a été reçue par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et des Béninois de l’étranger. Au Burkina Faso, c’est le ministre des Affaire étrangères et de la Coopération régionale, M. Djibril Bassolé qui a encouragé l’initiative tout en invitant les caravaniers à fournir plus d’efforts quant à la sensibilisation des citoyens pour que ceux-ci prennent confiance de leurs droits et devoir en tant que voyageurs.
D’abord à unir des pièces d’identité indispensables pour le voyage et à refuser et dénoncer toute forme de corruption sur la route. C’est ainsi, a-t-il rappellé, que des numéros verts ont été mis à la disposition des citoyens pour dénoncer toute violation des leur droits sur la route.