Le Comité Aeem (Association des élèves et étudiants du Mali) de la Faculté des lettres, langues et sciences du langage (Fllsl) était en grève de 120 heures. Objectif : obtenir l’octroi d’une dérogation pour les exclus 1674 étudiants.
Depuis la proclamation des résultats définitifs de l’année académique 2012-2013 en mi-avril 2014 de l’Université des lettres, langues et sciences humaines de Bamako (Ulshb) qui comprend quatre Facultés dont la Faculté des lettres, langues et sciences du langage (Fllsl), le courant ne passe pas comme il faut entre les autorités de la Fac et les défenseurs des droits des étudiants, «Aeem». La raison de «ce feu qui brûlait entre les deux parties, était relative au problème des 1674 étudiants exclus.
De ce fait, le Comité Aeem a dû aller en grève. «Nous avons observé 120 heures de grève et ils ne nous ont pas entendu. Donc, on a décidé de porter des brassards rouges pour montrer que nous sommes en grève, mais tout en restant en classe. Parce que nous avons commencé les cours, il n’y a pas de cela un mois. Nous savons que si nous ne faisons pas attention, nous risquerons d’aller vers une année blanche. C’est pour cette raison que nous avons cessé de sortir», nous a informé Secrétaire général adjoint, Ibrahim Tao dudit Comité.
Avant d’ajouter : «L’exclusion des 1674 étudiants est causée par des erreurs de frappe. Et nous avons déposé nos doléances sur la table des administrateurs. Alors, ils nous ont fait savoir qu’à la fin du mois passé, il allait avoir un conseil des profs, durant lequel ils vont voir s’il y aurait une possibilité d’octroyer cette dérogation. A l’issue de leur conseil des profs, ils ont décidé de ne pas octroyer cette dérogation pour ces exclus.
Et pourtant, dans la même Université, certaines Facultés ont décidé de la donner à leurs exclus, et c’est ce que nous ne comprenons pas du tout. Néanmoins, nous avons présenté notre doléance au ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Me Mountaga Tall, lors de sa visite ce matin dans notre Université et nous espérons qu’il entendra nos cris de cœur», a-t-il expliqué.