La prime exceptionnelle accordée aux travailleurs des « Aéroports du Mali » est entrée en vigueur avec l’Accord d’Etablissement du 21 juin 2007, dans l’article 40 des Aéroports, sous l’appellation de Gratification. Cette appellation a changé en prime exceptionnelle et a été pris en compte par l’article 42 du nouvel Accord datant du 02 Août 2013. A cet effet : « Un montant est payé aux travailleurs méritants en fin d’année si le résultat net est jugé satisfaisant ».
Le taux alloué à chaque agent est fixé par le Conseil d’Administration en fonction de la masse salariale annuelle. Aussi faut-il préciser que la prime allouée est relative à l’émargement de chacun des bénéficiaires. Donc celui qui n’émarge pas durant l’exercice annuel n’est pas concerné et ne devrait pas en recevoir. Cette pratique est de mise depuis quelques années et faut-il souligner que la prime annuelle que reçoive chaque agent des Aéroports du Mali, fut obtenue par l’UNTM au prix d’un long combat syndical.
C’est ainsi que la première attribution a été faite, en 2008, pour les exercices de 2007 et de 2006, à tous les agents présents au moment du partage ce, après l’accord du Conseil d’administration et dont le Département de Tutelle avait approuvé sous la direction du Ministre Ahmed Diane Séméga. Par ailleurs, le principe fut avalisé par tous les partenaires sociaux et aucune plainte n’a été enregistrée en son temps de la part de qui que ce soi. Et depuis lors, à la suite d’un consensus sur la prime exceptionnelle, il a été décidé de l’accorder (la prime) à tous les agents en service au moment de la répartition.
Par conséquent l’accord indique que tout agent qui ne figure pas sur les états de salaire du mois en cours n’est pas concerné (départ en retraite, démission, décès, disponibilité. Cette pratique est devenue une jurisprudence a été acceptée depuis le début par tous et toutes. Pour ce faire, elle a toujours été appliquée sans aucune difficulté, car le principe en plus d’avoir été accepté et a été partagé par tous les travailleurs des Aéroports du Mali.
En décembre 2013, le comité syndical de la CSTM a demandé que les retraités de 2012 et 2013, bénéficient de cette prime octroyée, lors de la 44eme session, pour l’exercice 2012. Cette demande avait été jugée irrecevable par la Direction Générale dans la mesure où aucun comité syndical ou délégué du personnel n’avait eu à faire d’objection, en 2008, au moment de l’application du principe et où un consensus « Direction/Partenaires sociaux » avait été trouvé.
En toute réalité, cette pratique qui a commencé en 2008, l’a été sans la plainte d’un retraité, d’un partant à la retraite, d’un démissionnaire voir des ayants-droits, des travailleurs rappelés à Dieu (décédés) de 2008 à 2013. En plus, il est bon de signaler que l’Accord d’Etablissement accorde aux retraités une bonification de 2 échelons pendant les douze (12) derniers mois de service. Cet avantage est accordé non seulement pour bonifier leurs indemnités de départ à la retraite et leurs pensions de retraite, mais aussi pour suppléer à toutes autres éventualités.
C’est pourquoi, d’après une source bien informée proche des Aéroports du Mali, il est indiqué que revenir sur cette pratique équivaudrait à reprendre tous les calculs afin de : -Récupérer chez tous les travailleurs les prétendus indus (présents, partants ou décédés, démissionnaires) ;
-Redistribuer en tenant compte des départs (retraite, démission, décès ou autre départ). En conclusion, le changement de système de gestion en ce qui concerne l’octroi de la prime exceptionnelle ne semble pas opportun. Un tel changement amènera plus de problèmes de gestion. Le consensus de départ doit être maintenu et continuer à être la règle. Les pratiques du genre au niveau des Aéroports du Mali, avaient vu l’une des deux dernières directrices à se conformer à l’accord d’établissement.
Ce qui avait fait qu’à l’époque, l’ancienne directrice générale des Aéroports du Mali, Tabara Kéïta n’avait pas reçu les primes de 2006 et 2007, même si elle fut remplacée par Mme Thiam en fin de 2007. Au regard de cet accord d’établissement, l’actuelle équipe dirigeante des Aéroports du Mali ne peut que respecter le consensus établi par le comité syndical et la direction depuis 2008.