La Plateforme ministérielle de coordination de stratégies Sahel, une instance de l’ONU, a conclu vendredi sa deuxième réunion à Bamako en invitant les autorités maliennes à mettre en place un cadre formel de pourparlers inclusifs.
Tout en se réjouissant de la nomination dans le pays d'un Haut Représentant en charge de ces pourparlers inclusifs, la réunion a estimé que les autorités se devaient, en plus, de créer un cadre formel de dialogue national.
Cette nouvelle instance doit être créée dans les
« meilleurs délais » et avec l'accompagnement de la communauté internationale, a indiqué la réunion dans les conclusions ayant sanctionné ses travaux.
Présidée actuellement par le Mali, la Plateforme ministérielle est une instance mise en place par l'ONU pour assurer la coordination des différentes stratégies et initiatives régionales et internationales au Sahel.
La réunion s'est, à cet égard, félicitée des stratégies développées jusque-là par l'Union Africaine (UA), l'Union Européenne (UE), la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO) et les Nations Unies.
Elle s'est aussi réjouie de l'appui apporté par les institutions internationales de financement, notamment la Banque mondiale et la Banque africaine de développement (BAD), et le Japon, aux pays et aux populations du Sahel.
Les participants ont aussi fermement condamné l'enlèvement de plus de 200 lycéennes par le mouvement "terroriste" Boko Haram dans la ville de Chibok, dans le nord-est du Nigéria, et exprimé leur solidarité avec les familles des victimes ainsi qu'avec le gouvernement et le peuple du Nigeria.
Cette deuxième réunion de la Plateforme, après celle de novembre 2013 à Bamako, a enregistré la participation de ministres du Mali, de la Guinée, de la Mauritanie et du Soudan ainsi que de hauts responsables des pays du Sahel et d'organisations sous-régionales, régionales et internationales, y compris des institutions financières.