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Le Républicain N° 4858 du 15/5/2014

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Exécution des Préfets et Sous-préfets à Kidal : Serval, MINUSMA et FAMA interpellés
Publié le mardi 20 mai 2014  |  Le Républicain


© Autre presse par DR
Le Commandant de la Force de la MINUSMA inspecte les stagiaires démineurs de la Mission à Kati
Bamako, le 7 mai. Hier, le Commandant de la Force de la MINUSMA, le Général Jean Bosco Kazura, et une partie de son état-major, se sont rendus à Kati, au nord-ouest de Bamako, pour y assister aux exercices pratiques de fin de formation des techniciens des équipes de neutralisation des explosifs et munitions.


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Six administrateurs maliens, dont 2 Préfets et 4 Sous-préfets, ont été froidement exécutés à Kidal, le 18 mai 2014. En même temps que 24 autres agents de l’administration malienne, ils avaient été pris en otage au Gouvernorat de Kidal par le MNLA, qui les avait déclaré comme prisonniers de guerre. L’assassinat de ces administrateurs maliens qui nous rappelle une autre scène macabre à Aguel’hoc, par sa gravité interpelle aujourd’hui les forces internationales présentent dans le nord du Mali que sont l’Opération Serval et la MINUSMA, et dans une moindre mesure les FAMA.

La MINUSMA est venue au Mali, « pour appuyer les autorités de transitions maliennes, stabiliser la situation dans les principales agglomérations, en particulier dans le nord du pays, et, dans ce contexte, écarter les menaces et prendre activement des dispositions afin d’empêcher le retour d’éléments armés dans ces zones ». Avec ce qui vient de se passer à Kidal le samedi 17 mai 2014, lors de la visite du Premier ministre Moussa Mara et l’exécution de 6 administrateurs maliens par le MNLA, l’on est en droit de se poser des questions sur la responsabilité des forces internationales.

En absence d’une présence conséquente des forces de défense et de sécurité malienne dans cette ville, pour des raisons que tout le monde sait, les forces internationales que sont Serval et la MINUSMA, doivent donner des explications conforment à leur mandat. On se souvient qu’à la faveur de la libération des régions du nord, les responsables de l’opération Serval n’ont jamais voulu que l’armée malienne mette les pieds à Kidal. A cet effet, contrairement à Gao et Tombouctou, l’armée malienne n’était pas aux cotés des troupes de l’opération Serval pour la prise de la ville de Kidal. Et, pire tout le monde se souvient des tractations que le Mali a fait pour pouvoir faire rentrer une poignée de militaires et de policiers à Kidal.

Aussi, le retour de l’administration dans les régions du Nord du Mali, souhaité par tous, s’est fait de façon particulière pour ce qui concerne la région de Kidal. Le Gouverneur, les Préfets, Sous-préfets et autres responsables de services, étaient tous confinés au Gouvernorat qui leur servait de bureaux et de logement. Dans ces conditions, il est clair que le redéploiement de l’administration dans la région de Kidal n’était que symbolique et n’avait à la limite aucun sens pour les populations d’Abeibara, de Tin-Essako et de Tessalit, sans oublier celles des différents arrondissements.

Aujourd’hui, avec ce qui vient de se passer au Gouvernorat de Kidal, il est évident que ce fut une grosse erreur de demander aux administrateurs civils ou militaires et autres fonctionnaires de regagner leur poste, sans avoir pris des dispositions pour assurer une présence massive des forces de défense et de sécurité. En un mot, sans la présence massive des militaires, gardes, policiers et gendarmes maliens, faire assurer la sécurité de la ville de Kidal par l’opération Serval et la MINUSMA, s’est avéré à plusieurs reprises être une très mauvaise approche.

A la lumière des événements de Kidal, l’on est en droit de se demander où étaient les éléments de la force Serval ? Où étaient les troupes de la MUNISMA ? Et, que dire de l’armée malienne ? Probablement toujours confinée, en lieu et place des éléments du machin dénommé « MNLA », malgré les termes clairs de l’accord de Ouagadougou. Mais, au fait, en dehors de l’armée, de la gendarmerie et de la police malienne, qui a la responsabilité d’assurer l’ordre public à Kidal ? Est-ce la MINUSMA ou les soldats de l’opération Serval ? Dans tous les cas, personne ne pourra nous convaincre que cette tâche revient aux FAMA, qui sont en nombre limité et le plus souvent cantonnées en lieu et place des éléments des groupes armés. Mieux, la communauté internationale, notamment la France qui accordait un crédit au MNLA doit se convaincre aujourd’hui de son erreur.

Loin d’être un groupe armé engagé comme il le dit dans une lutte pour le développement de son territoire et pour une meilleure intégration au reste du Mali, le MNLA est un groupe terroriste. A plusieurs reprises ce groupe a convaincu de ses accointances avec les Djihadistes. Et, la preuve a été donnée a nouveau le samedi 17 mai 2014, lors de l’agression de la délégation du Premier ministre à Kidal. Il faut que la France et la communauté internationale, acceptent d’ouvrir les yeux pour se convaincre que le MNLA est un groupe terroriste, parce que de mèche avec les terroristes et doit être traité comme tel. Il n’y a aucun doute, le MNLA bénéficie de soutiens dans des chancelleries de puissances internationales. Mais, le moment est arrivé pour que ces soutiens comprennent que ce groupuscule d’individus n’a pas de foi ni loi et est en complicité avec tout ce que le sahel et le Sahara comptent de jihadistes, de trafiquants d’armes et de drogue. Si non comment comprendre l’exécution des 6 administrateurs maliens qu’ils ont considéré comme des prisonniers de guerre.

Cela est un crime de guerre à l’allure d’un acte terroriste, passible de la Cour Pénale Internationale. En Absence d’un dynamisme exceptionnel du coté de la MINUSMA à Kidal, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSMA à Bamako, M. Albert Koenders a condamné de la manière la plus ferme l’assassinat de 2 civils et 6 officiels maliens au gouvernorat de Kidal. « Ce crime barbare est totalement inacceptable et les responsables devront répondre de leurs actes. Une enquête doit être menée rapidement afin de vérifier les faits et de traduire les responsables devant la justice, la MINUSMA soutiendra tous les efforts dans ce sens », a déclaré M.Koenders.
Assane Koné

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