Et un ministère chargé des affaires religieuses et du culte
Il était attendu depuis des jours. Il est enfin-là depuis hier soir. Dans le journal télévisé du 20 août 2012, sur les antennes de l’ORTM, les maliens sans trop de surprise, ont été informés de la mise en place du gouvernement d’union nationale. Composé de 31 ministres, dont 18 ministres qui faisaient partis de l’ancien gouvernement et 13 personnes qui font leur entrée, ce Gouvernement aura la lourde tâche de réunir les conditions pour la libération rapide des régions nord, afin de conduire notre pays à des élections libres et transparentes.
Depuis le 20 août 2012, le Mali a un nouveau gouvernement d’union nationale. Une autopsie rapide du nouveau gouvernement révèle qu’il est composé de 31 ministres, alors que le précédent gouvernement comportait 24 ministres. Mieux, parmi ces 31 ministres, l’on retrouve 18 ministres qui faisaient partis du précédent gouvernement, même si deux ministres ont changé de porte feuille. Mme Diallo Fadima Touré, précédemment ministre de l’artisanat, de la culture et du tourisme est devenu ministre du logement, de l’urbanisme et des affaires foncières. Ancien détenteur du porte feuille de ministre délégué auprès du ministre de la jeunesse, du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, chargé de la jeunesse et de la formation professionnelle, Bruno Maïga est devenu le ministre de la Communication. Si le précédent gouvernement comportait trois militaires, le gouvernement d’union national en comporte quatre.
Le Colonel Major Yamoussa Camara occupe toujours le poste de ministre de la défense et des anciens combattants. Mieux, il est devenu la deuxième personnalité du Gouvernement après Tiéna Coulibaly qui garde le porte feuille de l’économie, des finances et du budget.
Tout comme lui, le Colonel Moussa Sinko Coulibaly, est resté à son poste au ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation. Il faut aussi signalé que le Général Tiefing Konaté est toujours le ministre de la sécurité et de la protection civile. Mais en plus de ces trois militaires, le gouvernement d’union nationale enregistre l’arrivée d’un quatrième militaire. Le lieutenant colonel Abdoulaye koumaré, désormais ministre des transports et des infrastructures routières.
Sadio Lamine Sow, l’unique ministre d’Etat, ministre des affaires étrangères et de la Coopération internationale, ne fait pas parti du gouvernement d’union nationale. Il a été remplace par Tiéman Coulibaly, sans le titre de ministre d’Etat. Hamadoun Touré, ministre de la Communication, des postes et des nouvelles technologies, porte-parole du Gouvernement précédent, a été remercié. Son ministère divisé en deux, a été confié pour ce qui concerne la Communication à Bruno Maïga et pour ce qui concerne la poste et les nouvelles technologies à Bréhima Tolo. Précédemment à la tête d’un super ministère, Moussa Leo Sidibé ne fait plus parti du gouvernement d’union nationale. Son ministère a été scindé en deux.
Le ministère de l’agriculture a été confié au Dr Yaranga Coulibaly et le ministère de l’élevage et de la pèche à Makan Tounkara. Mamadou Namory Traoré est resté à son poste au ministère de la fonction publique et de la réforme administrative, chargé des relations avec les institutions. Tout comme Mme Traoré Rokia Djiguiné, qui occupe toujours le poste du ministre des maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine. Le Professeur Harouna Kanté est resté à son poste au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique et Adama Wane occupe toujours celui de l’éducation, de l’alphabétisation et de la promotion des langues nationales et de l’instruction civique. A la santé, on retrouve Soumana Makadji. Il était déjà dans le dernier gouvernement et au même poste. Mamadou Coulibaly, membre de l’ancienne équipe, au poste du ministre de l’équipement, des transports, du logement et de l’urbanisme, est désormais le ministre de l’équipement et de l’aménagement du territoire.
Dr Amadou Baba Sy, nouveau ministre, occupe le poste du ministère des Mines. Malick Coulibaly est reconduit à son poste de ministre de la justice, garde des sceaux. Amputé de la jeunesse, le ministère du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, est confié à Dr Diallo Dedian Mahamane Katra. Abdel Karim Konaté dit Ampé, arrive à la tête du département du commerce et de l’industrie, en remplacement de Ahmadou Touré qui quitte le gouvernement.
Dr Mamadou Sidibé a été reconduit à son poste de ministre de l’action humanitaire, de la solidarité et des personnes âgées. Même si son ministère s’est vu amputer du ministère de l’environnement, Alfa Bocar Nafo est reconduit dans le gouvernement d’union nationale et devient le ministre de l’énergie et de l’eau. Boubacar Hamadoun Kébé devient le ministre de la culture. Ousmane Ag Rhissa est devenu le nouveau ministre de l’artisanat et du tourisme. La grande innovation est la création d’un ministère chargé des affaires religieuses et du culte qui a été confié au Dr Yacouba Traoré. Si Marimpa Samboura est toujours ministre délégué chargé du budget, il aura désormais à ses côtés dans la catégorie de ministre délégué, Me Demba Traoré, ministre délégué chargé de la décentralisation. En définitive, Sadio Lamine Sow, Ahmadou Toure, Moussa Leo Sidibé, Mamadou Diakité, Hamadoun Toure et Yacouba Diallo sont désormais des anciens ministres maliens.
