La gomme arabique en tant qu’additif alimentaire, est un produit de plus en plus demandé. Son utilisation s’avère indispensable dans la fabrication de bien de produits finis de l’industrie agroalimentaire. Notre pays peut tirer un énorme profit de la filière au regard de ses potentialités en la matière. C’est l’ambition du gouvernement, de ses partenaires et des acteurs de cette filière.
C’est dans cet esprit que vient d’être lancé un projet de renforcement des capacités productives et commerciales de la filière gomme arabique. Le lancement officiel a fait l’objet d’un atelier qui s’est tenu lundi à l’hôtel Salam de Bamako. L’ouverture de la rencontre était présidée par le ministre du Commerce, Abdel Karim Konaté, qui avait à ses côtés le secrétaire général du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Mamadou Zibo Maïga, et le coordinateur du projet, Mohamed Sidibé. Des représentants des partenaires techniques et financiers étaient présent à la rencontre, ainsi qu’un nombre important d’agriculteurs venus de différentes localités du pays.
Ce projet va certainement contribuer à améliorer les revenus des acteurs de la filière gomme arabique et de, façon accrue, à réduire la pauvreté au Mali par l’exploitation et l’exportation de la gomme. Spécifiquement, cela passera par l’organisation des acteurs de la filière en mettant l’accent sur la protection des ressources, le renforcement des capacités des femmes rurales des zones d’exploitation en les organisant, la mise en place d’infrastructures de production et l’augmentation de l’offre de gomme arabique sur les marchés.
Mohamed Sidibé a expliqué que le projet procède de la mise en œuvre du programme Cadre intégré élaboré en 2009 au sein du département en charge du commerce, avec l’appui du Centre du commerce international et l’Union européenne.
La durée d’exécution du projet est de 4 ans pour un coût estimé à 3,2 milliards de Fcfa. Son financement sera assuré par le gouvernement (41%) et par le fonds d’affectation spécial du Cadre intégré renforcé (59%).
Au nom de tous les producteurs, le président des regroupements et associations de la filière gomme arabique de la Région de Kayes, Cheick Oumar Sissoko, a souhaité que le projet puisse donner les moyens aux producteurs de produire non seulement en quantité mais aussi en qualité, et créer un climat de bonne entente entre les acteurs. Il a annoncé que les producteurs s’engageaient à faire une analyse avisée des nouvelles opportunités pour que de leur côté, tout soit au point.
Le ministre du Commerce a souligné l’importance capitale du projet dans la mesure où il concourt à l’amélioration des revenus des acteurs du secteur. Abdel Karim Konaté a mis l’accent sur l’approche participative qui a présidé à son élaboration et qui a fait intervenir tous les acteurs du domaine, des partenaires techniques et financiers aux collectivités territoriales en passant par des départements ministériels et les acteurs bénéficiaires.
Le ministre a indiqué que trois impacts majeurs sont attendus de ce projet : un impact économique et social avec comme corolaire la réduction de l’exode rural, un impact environnemental et climatique axé sur une gestion durable des terres et la séquestration du carbone et enfin, et non des moindres, un effet d’autonomisation des femmes rurales à travers une bonne structuration.
Saluant l’accompagnement des partenaires, principalement le Danemark facilitateur dans ce projet, Abdel Karim a réitéré l’engagement du gouvernement à poursuivre l’ancrage du commerce agricole dans le processus de développement du Mali par la promotion de produits à forte potentialité d’exportation comme justement la gomme arabique
