Après plusieurs ateliers et colloques, nous voilà obtenir un résultat, qu’est le lancement officiel du projet de renforcement des capacités productives et commerciales de la filière Gomme Arabique au Mali. Ce projet dont la mise est assurée par le Cadre Intégré Renforcé (CIR), sous la supervision du Ministère de Commerce a été officiellement lancé ce lundi 19 mai 2014 par le Ministre du Commerce M. Abdoul Karim Konaté à l’Hôtel Salam de Bamako.
En effet, le projet ainsi programmé pour 4 ans, s’exécutera autour d’un montant de plus de 3 milliards de F CFA. Il bénéficiera d’un appui financé du Fonds d’Affectation Spéciale du cadre intégré renforcé à hauteur de 59%. Le reste des 41% de ce financement sera assuré par le gouvernement de notre pays.
En mettant ce projet en route, l’Etat et ces partenaires financiers veulent contribuer à l’amélioration des revenus des acteurs de la filière gomme arabique dans notre pays. Cela devrait permettre de réduire la pauvreté au Mali par l’exploitation rationnelle de la ressource et l’exportation du produit en question. L’atteinte de cet objectif a besoin d’un certain nombre de mesures. Il s’agit d’une organisation des acteurs de la dite filière ; la protection de la ressource ; l’organisation et le renforcement des capacités des femmes rurales vivant dans des zones gommifères ; la mise en place des infrastructures etc.
Pour le président de la coordination des associations œuvrant pour la promotion de la filière gomme arabique M. Oumar Balla Sissoko, la mise en œuvre dudit projet a permis d’abord d’effectuer des travaux préliminaires tels que les ateliers et les colloques. Ceux-ci, a vu l’implication de toute la chaine. Il s’agit les premiers acteurs qui sont les paysans, l’Etat et les partenaires techniques et financiers.
Aussi, M. Sissoko ajoutera que le développement d’une filière dépend essentiellement de sa capacité de production et de son organisation.
Pour ce faire, il faudrait des garanties autour d’elle. Ainsi, pour ce projet, il faut doter les producteurs par des moyens adéquats, leur permettant de faire des productions en qualité et en quantité. Egalement, sa mise en œuvre effective a besoin d’une politique de communication, afin de créer une bonne entente entre les acteurs et les exécutants.
Pour le Ministre du Commerce M. Abdoul Karim Konaté, c’est un projet que mettra en œuvre par la prise en compte d’un nombre de facteurs. Il s’agit d’un impact économique, qui va permettre de réduire la pauvreté par le commerce (augmentation de revenu et amélioration de la balance commerciale). De même, au plan environnemental et climatique, il prendra en compte la gestion durable des terres et la séquestration du carbone par l’exploitation rationnelle du gommier, la préservation des sols et la plantation de 10 000 ha de gommiers. Au point de vu social, le ministre dira aussi que le projet participera à la réduction de l’exode vers les zones urbaines, les pays voisins et aussi à la réduction des flux migratoires vers l’occident. Il contribuera à l’autonomisation des femmes rurales, par leurs organisations. Cette organisation servira au renforcement de leurs capacités et à l’augmentation de leurs revenus.