Les membres du Conseil de sécurité ont condamné fermement les violents affrontements dans la région de Kidal le 17 et le 18 mai dans le cadre de la visite du Premier ministre du Mali dans la région de Kidal, qui a entraîné la mort de membres des forces de sécurité, du personnel administratif, ainsi que huit civils, y compris six représentants du Gouvernement. Ils ont exprimé leurs plus sincères condoléances à leurs familles ainsi qu’au Gouvernement du Mali.
Les membres du Conseil de sécurité ont condamné fermement l’occupation inacceptable et forcée des bâtiments administratifs, y compris le Gouvernorat, la prise d'otages par des groupes armés notamment le MNLA, ainsi que les attaques contre la Mission des Nations Unies pour la stabilisation multidimensionnelle intégrée au Mali (MINUSMA). Ils ont appelé au retrait immédiat et inconditionnel des groupes armés du bâtiment du Gouvernorat et à regagner leurs positions antérieures dans le cadre du processus de cantonnement.
Les membres du Conseil de sécurité ont insisté sur la nécessité que les responsables de ces actes soient identifiés et poursuivis. Ils soulignent que ces actions sapent les efforts vers la paix et la sécurité dans le nord du Mali, en particulier dans la région de Kidal, et constituent une grave violation de la résolution du Conseil de sécurité 2100 (2013), qui appelle tous les groupes armés rebelles à mettre de côté leurs armes et cesser immédiatement les hostilités, et de l'accord préliminaire de Ouagadougou du 18 Juin 2013.
Les membres du Conseil de sécurité appellent toutes les parties à agir avec retenue et à s'abstenir de toute nouvelle violence qui pourrait menacer les civils. Ils ont réitéré leur soutien à la restauration de l'autorité de l’Etat malien sur l'ensemble de son territoire, y compris dans la région de Kidal. Ils ont en outre réaffirmé que seul un processus de négociation crédible et inclusif peut apporter la paix et la stabilité à long terme dans tout le pays, en respectant la souveraineté, l'unité et l'intégrité territoriale du Mali. Ils ont appelé à la reprise dès que possible du processus de cantonnement et de pourparlers de paix sincères entre le Gouvernement malien et les groupes armés signataires et adhérents à l'accord préliminaire de Ouagadougou.
Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré leur plein soutien à la MINUSMA dans l'application de son mandat et aux forces françaises qui appuient la Mission.