NEW YORK - Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s'est déclaré mercredi profondément préoccupé par la détérioration rapide de la situation à Kidal, dans le nord du Mali, et a appelé à la cessation immédiate des combats et à la mise en place d'un cessez-le-feu.
"Le secrétaire général souligne en particulier sa préoccupation pour la sécurité des populations civiles, et rappelle que la protection des civils est une obligation qui s'impose à toutes les parties. Il condamne le meurtre de civils et appelle à ce que tous les auteurs soient traduits en justice", a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.
"Le secrétaire général réitère l'appel du Conseil de sécurité des Nations Unies à la reprise du processus de cantonnement et des pourparlers de paix sincères entre les signataires et adhérents à l'Accord Préliminaire de Ouagadougou, et ce urgemment ", a-t-il ajouté.
Selon la presse, des combats ont repris à Kidal, mercredi 21 mai, entre des soldats et des groupes armés.
Mardi après-midi, le représentant spécial du secrétaire général pour le Mali, Bert Koenders, a fait le point de la situation à Kidal devant le Conseil de sécurité, par vidéoconférence. Il a estimé qu'il était absolument nécessaire d'éviter de nouvelles violences dans cette ville, après les événements meurtriers qui se sont déroulés ces derniers jours.
Des incidents violents ont secoué Kidal, en particulier les 16 et 17 mai, avec l'attaque et la prise du gouvernorat par le Mouvement National de Libération de l'Azawad (MNLA). Lors de l'attaque, huit civils et membres des autorités administratives locales ont été exécutés sommairement, des membres des forces armées maliennes tués et 21 policiers de la Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) blessés. Trente-deux personnes qui avaient été capturées ont ensuite été libérées grâce à l'intervention de la MINUSMA.
Dans une déclaration à la presse publiée mardi soir, le Conseil de sécurité a fermement condamné les affrontements à Kidal et présenté ses condoléances aux familles des victimes. Les membres du Conseil ont condamné "la saisie inacceptable par la force de bâtiments administratifs, dont le gouvernorat, la prise d'otages par des groupes armés, notamment le MNLA, et les attaques contre la MINUSMA".
Le Conseil de sécurité "a appelé au retrait immédiat et sans condition des groupes armés du bâtiment du gouvernorat et à leur retour à leurs anciennes positions dans le cadre du processus de cantonnement". Il a aussi appelé toutes les parties "à agir avec retenue et éviter davantage de violences qui pourraient menacer les civils".