A la tête d’une délégation nationale à la 67e Assemblée mondiale de la santé en cours à Genève, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, a présenté mercredi 21 mai 2014, à la tribune de l’Assemblée mondiale de la santé, la situation sanitaire du Mali. L’éradication du ver de Guinée et de la poliomyélite, les mesures préventives employées par le Mali face à la menace de la fièvre à virus d’Ebola, l’impact du réchauffement climatique sur la santé, la situation sanitaire au nord du pays… ont été entre autres points évoqué par le chef du département de la Santé, qui a focalisé l’attention de l’Assemblée.
Genève, capitale mondiale de la santé, abrite depuis le lundi 19 mai 2014 la 67e assemblée mondiale de la santé. Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, qui conduit la délégation malienne, a marqué la présence malienne par une brillante déclaration dans laquelle il a présenté quelques résultats encourageants et les défis du gouvernement du Mali dans le domaine de la santé.
Selon le ministre Koné, notre pays souscrit sans réserve à la déclaration faite par le Botswana au nom des 47 pays de la région africaine. Cette déclaration retrace les impacts du réchauffement climatique sur la santé en Afrique. Comme pour saluer la pertinence du thème choisi par la 67e session de l’Assemblée mondiale de la santé qui a trait à l’impact du réchauffement climatique sur la santé. Un thème qui retrace la corrélation entre la santé et l’environnement.
Le changement climatique et ses effets néfastes sur la santé constituent une réalité à l’échelle de la planète. L’autre réalité est que les régions de la planète sont diversement exposées aux effets néfastes du changement climatique et son incidence sur la santé.
Le Mali, pays sahélien, est certainement l’un des plus anciennement exposés aux rigueurs du climat par leurs effets sur la santé des populations et le système de santé.
Pour minimiser l’impact du réchauffement climatique sur la santé, le ministre Ousmane Koné a demandé que l’OMS accorde une attention particulière aux zones arides et aider les Etats dans la conception et la mise en œuvre de programmes de développement durables adaptés à leurs cas.
Pour ce qui est de notre, pays, le renforcement du ministère à la Santé avec une mission de l’hygiène publique participe d’une volonté politique d’intégrer davantage ces questions dans notre politique de développement sanitaire, a-t-il expliqué.
Avancées significatives
Selon le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le Mali a connu des avancées significatives dans son développement sanitaire eu égard aux résultats de la dernière Enquête démographique et de santé réalisée en 2012. Cependant, a-t-il déploré, la crise politico institutionnelle récente qu’a connue le Mali a fortement impactée son système de santé, notamment dans la partie nord du pays.
Le gouvernement s’est engagé dans une logique consistant à saisir toutes les opportunités qui pourront permettre de pallier cette situation. A preuve, un plan de développement sanitaire en cours de validation intègre une approche renforçant la collaboration intersectorielle afin de garantir plus de résultats. « C’est également dans cette logique que mon pays, s’organise davantage pour renforcer les synergies d’action dans la surveillance épidémiologique à propos de l’éradication de la poliomyélite et l’éradication du ver de Guinée. Ceci permettra de consolider les acquis en matière de surveillance épidémiologique », a-t-il ajouté.
Défis et perspectives
Pour le ministre, au moment où les ressources provenant de l’aide extérieure s’amenuisent et bien que de nombreux pays connaissent un accroissement des ressources domestiques, les besoins non couverts restent importants. « Les statistiques des dernières années démontrent à suffisance qu’au même niveau de ressources allouées à la santé les pays atteignent des résultats très différents. Ceci nous interpelle fortement. C’est pourquoi une utilisation efficiente des ressources s’impose dès à présent afin de la consolider dans la période post 2015. Il s’agira surtout de produire le plus de résultats possible avec les ressources disponibles », a-t-il sollicité.
Reconnaissance
Du haut de la tribune de l’Assemblée mondiale de la santé, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, chef de la délégation malienne, a exprimé la satisfaction du gouvernement malien pour l’accompagnement de qualité de l’OMS. La promptitude avec laquelle cette organisation a accompagné le Mali à faire face à la menace d’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola.
En terminant son exposé, le ministre a formulé des vœux de succès aux travaux de la 67e Assemblée mondiale de la santé avec l’adoption des résolutions pertinentes pour plus de prospérité.
Markatié Daou
(Genève)