Depuis le dimanche, la devanture de l’ambassade de la France est assiégée par une foule de manifestants appartenant à plusieurs structures et organisations de la société civile malienne. Aujourd’hui, le libérateur français se retrouve dans le collimateur de groupes de manifestants maliens.
Les manifestants dénoncent la situation qui prévaut à Kidal. Parmi les organisateurs de ce sit-in figurent, entre autres, le conseil national de la jeunesse du Mali (cnj), le bureau de coordination de l’Aeem, le mouvement «An Torola», l’association «Rien que pour le Mali», les Sofas, le Mouvement «Y’en a marre», les jeunes volontaires de l’Apej, l’association Gnoumankè ». D’autres organisations doivent rejoindre le groupe à partir de ce matin, indiquent les organisateurs de la manif. On parle notamment de l’association des femmes des camps, l’Union nationale des travailleurs du Mali (Untm).
A travers ce sit-in, les organisateurs s’insurgent contre ce qu’ils appellent l’impartialité de la France dans le dossier Kidal. Les manifestants promettent de revenir en grand nombre, et tous les matins jusqu’au jour où Kidal sera totalement libéré.
«Nous n’allons pas nous décourager et nous savons que la victoire finale nous appartient, car il s’agit du combat du vrai contre le faux, de la paix et de la légalité contre la guerre», lance un manifestant. Plus que jamais, cela nécessite la mobilisation de la jeunesse malienne toute entière. «Quand les autorités politiques hésitent, là où les décideurs politiques doutent, c’est là que la jeunesse doit avancer», déclare l’un des meneurs de la manifestation, Ibrahima Mahamane, 2è secrétaire chargé des questions d’emploi du Conseil national de la jeunesse du Mali. Pour notre interlocuteur, elle (la jeunesse) doit surtout comprendre que ce que les autorités et les décideurs politiques ne peuvent dire à l’opinion internationale, le peuple civil peut le dire. Et le peuple civil que nous sommes, allons dénoncer la complicité de Serval, la complicité de Hollande et l’impartialité de la Minusma et de la communauté internationale», a-t- martelé.
Oumar Diamoye