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Mali: manifestations contre "l’occupation" de Kidal, le lycée français de Bamako fermé jeudi
Publié le jeudi 22 mai 2014  |  AFP


© aBamako.com par mouhamar
Marche de dénonciation de l’atteinte à la souveraineté du Mali
Bamako, le 27 décembre 2013. Le Collectif pour la Défense de la République a organisé une marche à travers les rues de Bamako pour dénoncer la politique française à Kidal


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Bamako - Des manifestations contre l’occupation de Kidal (nord du Mali), tombée aux mains de groupes armés touareg, sont annoncées par plusieurs associations à Bamako, où le lycée français n’a pas ouvert jeudi "par mesure de sécurité", selon un responsable de l’établissement .

"Nous avons reçu un message de l’ambassade de France nous invitant à ne pas ouvrir nos portes ce jeudi par mesure de sécurité. Nous avons donc respecté les consignes à la lettre", a déclaré un responsable de cette école devant laquelle un journaliste de l’AFP a vu un dispositif de sécurité renforcé.

Des résidents français ont indiqué avoir reçu mercredi soir un message texto du consulat de France stipulant: "En raison de manifestations prévues à Bamako, le lycée français sera fermé demain, jeudi 22 mai", sans plus de détails. Actuellement, 1.100 élèves d’une trentaine de nationalités y sont inscrits, selon le site de l’établissement.

Depuis six jours, des manifestations se sont tenues - spontanément ou à l’initiative de diverses associations - à Bamako et d’autres villes de province pour dénoncer "l’occupation de Kidal", ville du nord du pays où les forces maliennes ont combattu le week-end dernier puis mercredi des groupes armés touareg, faisant des dizaines de morts et blessés.

Les assaillants, appuyés par des "terroristes" jihadistes et des "narcotraficants" selon Bamako, ont fini par prendre le dessus sur les soldats maliens et contrôlaient Kidal depuis mercredi soir, selon diverses sources. Beaucoup de Maliens dénoncent une passivité, face aux groupes rebelles, des forces internationales déployées dans le Nord, notamment les soldats français de l’opération Serval et ceux de la Mission de l’ONU (Minusma).

"Libérez Kidal!", "Minusma, à bas! La France, à bas!", "Minusma dégage!", a-t-on notamment entendu lors de manifestations à Bamako, Gao, Goundam (nord). Depuis trois jours, une poignée de personnes campe non loin de l’ambassade de France à Bamako pour marquer leur protestation. Plusieurs organisations ont annoncé des manifestations pour les prochains jours.

C’est le cas de l’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM, une des principales centrales syndicales) ayant appelé à une marche jeudi à Bamako, et de l’association "Bè Sago" ("L’affaire de tous"), prévoyant de protester vendredi dans la capitale également.
Les autorités maliennes ont multiplié ces dernières heures les appels au calme et à la retenue.

Après avoir reconnu l’échec de l’armée à Kidal et appelé à un "cessez-le-feu immédiat", le gouvernement a demandé aux Maliens de faire preuve "d’un sens élevé de la responsabilité, pour éviter tout amalgame ou toute stigmatisation pouvant entamer la cohésion nationale et nuire à la qualité des relations avec les partenaires du Mali".

"La Minusma, la force Serval et les représentants de la communauté internationale ne doivent pas être inquiétés. Ils ne sont pas nos ennemis", a souligné le gouvernement dans un communiqué. "Nos ennemis communs sont les terroristes et les narcotrafiquants. Notre
combat commun est celui de la restauration de la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire", a déclaré mercredi soir son porte-parole, le ministre Mahamane Baby.
sr-sd-cs/mrb/hba

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