Paris, 22 mai 2014 (AFP) di 17 mai à Kidal, quand la ville malienne a été le théâtre
d'affrontements meurtriers, et le rôle des forces françaises s'est borné à
assurer la sécurité du Premier ministre malien, selon l'état-major des armées.
La force Serval est intervenue dans un premier temps dans la matinée à la
demande des autorités maliennes pour escorter l'hélicoptère de la Minusma, la
force de l'ONU, qui transportait le chef du gouvernement malien, Moussa Mara,
de Gao à Kidal, le fief touareg dans le nord du Mali, a indiqué mercredi le
porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron. L'escorte a alors été
assurée par un hélicoptère Tigre des forces françaises.
Selon la même source, vers 18H00 "le gouvernement malien a demandé à
nouveau à la force Serval une action particulière qui consistait à garantir la
sécurité du Premier ministre et de sa délégation" qui se trouvaient dans le
camp N1, où sont stationnées majoritairement les forces maliennes.
Trente-deux soldats français ont alors été envoyés du camp de la Minusma
(N.2) où ils sont stationnés, au sud de Kidal, vers le camp de l'armée
malienne pour ramener le Premier ministre et sa délégation. Une tempête de
sable a ensuite empêché les hélicoptères de voler. "Nos hommes sont restés
toute la nuit sur le camp N1 pour garantir la sécurité du Premier ministre et
de sa délégation, comme nous l'avait demandé le gouvernement malien", toujours
selon le colonel Jaron.
Dimanche vers 5H00, ils ont pu revenir au camp de la Minusma avec le chef
du gouvernement malien et sa délégation. "Le Premier ministre a repris son
hélicoptère, de nouveau un Tigre l'a escorté. Fin de l'action des forces
françaises".
"Quelle que soit la situation qui a pu avoir lieu dans Kidal, nous avions
affaire à une situation où des Maliens étaient face à des Maliens et nous
étions dans un problème de sécurité intérieure. La force Serval n'a pas
vocation à intervenir dans les questions de sécurité intérieure. C'est une
force militaire tournée vers un adversaire, qui sont les groupes armés
terroristes", a souligné le porte-parole.
Trente-six personnes ont été tuées samedi à Kidal, selon le gouvernement
malien, lors d'affrontements entre des soldats maliens et des combattants de
groupes armés, en particulier des rebelles touaregs du MNLA.
L'effectif français à Kidal a depuis été porté mardi à un peu moins d'une
centaine d'hommes. Outre le détachement français, environ 1.400 soldats et
policiers de la Minusma sont à Kidal.
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