New York - Les rebelles touaregs ont repris le contrôle des villes de Kidal et de Ménaka, dans le nord du Mali, a affirmé jeudi un porte-parole de l’ONU. Le autorités maliennes ont reconnu jeudi avoir perdu Kidal, précisant que Ménaka était "sous pression" des groupes armés.
"Le gouvernement malien a déclaré un cessez-le feu hier soir, après un assaut sur la ville de Kidal par les Forces maliennes de défense et de sécurité, qui a conduit à de violents combats avec le Mouvement national de libération de l’Azawad - MNLA - et d’autres groupes armés", a rapporté lors d’un point de presse Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU.
"Les villes de Kidal et de Ménaka sont maintenant sous le contrôle du MNLA (rébellion touareg indépendantiste)", a-t-il poursuivi. M. Dujarric a aussi indiqué que "des mouvements du MNLA ont également été rapportés à Anefis et Aguelhoc entre autres". La perte de Kidal a représenté une cinglante défaite pour les autorités maliennes qui les a contraintes à un humiliant "cessez-le-feu immédiat" et à envisager de demander un appui à la force française déployée dans la région.
Mercredi, un responsable du MNLA avait affirmé qu’une coalition de trois groupes armés avait combattu les forces maliennes à Kidal, tombée sous leur contrôle. Il avait ajouté que ces groupes avaient ensuite pris, sans combats, d’autres villes du Nord abandonnées par les soldats maliens, citant Anderamboukane, Ménaka, Aguelhoc, Tessalit, Anefis.
Le porte-parole de l’ONU a précisé que la Mission des Nations unies sur le terrain (Minusma) continuait "de collaborer avec le gouvernement et les groupes armés pour obtenir la fin des hostilités, protéger les civils et relancer le processus politique". Environ 3.400 habitants de Kidal, située à 1.500 km au nord-est de Bamako, "ont fui vers les zones rurales, l’Algérie et Gao depuis le début des combats", le 17 mai, a-t-il précisé. De l’aide humanitaire a été envoyée à Gao, Kidal "restant inaccessible aux travailleurs humanitaires", selon lui.
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