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Mali: influence grandissante des musulmans dans le champ politique à Bamako
Publié le mercredi 22 aout 2012  |  AFP


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© aBamako.com par as
Nouveaux membres du gouvernement d`Union nationale formé le 20 aout 2012
21 aout 2012. Bamako. Ministre des Affaires Religieuses et des Cultes, Dr Yacouba Traore


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La création au Mali d`un "ministère des Affaires religieuses et du Culte" traduit l`influence grandissante des musulmans dans le champ politique du pays dont le Nord est occupé par des islamistes extrémistes, estime-t-on à Bamako.
"La religion entre au gouvernement", a écrit mercredi le journal L`Indicateur du renouveau (privé) à propos de ce nouveau ministère, apparu dans le gouvernement remanié lundi par le président de transition Dioncounda Traoré, "sur proposition" de son Premier ministre Cheick Modibo Diarra.
Le nouveau portefeuille a été confié au Docteur Yacouba Traoré, membre du Haut conseil islamique (HCI), la principale organisation islamique du Mali, et de plusieurs associations musulmanes. Ce qui, pour L`Indicateur du renouveau, "confirme l`importance du débat religieux et la montée de l`islamisme dans la société" et marque "une victoire pour le (HCI) qui a toujours réclamé la création de ce département".
Une "victoire" de plus. En 2011, le HCI avait obtenu la révision du Code des personnes et de la famille au Mali en multipliant les pressions et mobilisations de masse contre un précédent texte voté deux ans plus tôt et qui accordait davantage de droits aux femmes.
"C`est un secret de polichinelle, le ministère des Affaires religieuses et du Culte est une demande du HCI", a affirmé à l`AFP le sociologue malien Ali Samaké.
Les responsables du HCI "ont mobilisé plus de 50.000 personnes dans un stade de Bamako quelques jours avant la formation du gouvernement" dans cette République laïque où "plus de 90% de la population est de confession musulmane", a-t-il ajouté.
Le 12 août, entre 50.000 et 60.000 personnes s`étaient rassemblées dans ce stade, à l`appel du HCI, pour demander la paix dans le pays. Le Premier ministre Diarra y était apparu aux côtés du président du HCI, Mahmoud Dicko, signe selon les observateurs du soutien des dirigeants musulmans à M. Diarra.
Dans les milieux politiques, en privé, certains estiment que le Premier
ministre a sauvé son fauteuil en partie grâce à ce "soutien", car quelques
jours avant le meeting, des responsables politiques avaient réclamé la
démission de M. Diarra en dénonçant son "incompétence" dans le règlement de la
crise.
Le nord du Mali, qui était depuis janvier la proie d`attaques contre l`armée, est tombé il y a près de cinq mois aux mains de divers groupes armés, dont des rebelles touareg et des islamistes, qui ont profité d`un coup d`Etat militaire contre le président Amadou Toumani Touré le 22 mars. Depuis, les islamistes ont évincé leurs anciens alliés touareg et contrôlent désormais totalement le nord, où ils commettent des exactions en prétendant appliquer la charia (loi islamique).
Depuis le putsch, le président du HCI est devenu un interlocuteur incontournable pour différents motifs et des personnalités de tous bords, notamment des leaders politiques en quête de conseils, bénédictions ou de caution morale.
Récemment, Mahmoud Dicko s`est rendu dans le nord où il a rencontré les dirigeants du Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao), un des groupes islamistes qui contrôlent la région, avec le mouvement
Ansar Dine (Défenseur de l`islam) et Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Selon son entourage, M. Dicko doit retourner sur le terrain prochainement, pour discuter avec Iyad Ag Ghaly, chef d`Ansar Dine. Ce mouvement avait libéré en avril 160 militaires faits prisonniers lors des combats contre l`armée.
En juillet dernier, Iyad Ag Ghali avait déclaré lors d`un sermon dans le nord: "Nous ne reconnaissons qu`un seul canal de négociations avec le Mali, c`est le canal de nos frères du HCI".
Dans la crise malienne, la position du HCI est de privilégier une solution locale qui passe par un dialogue avec les islamistes, explique-t-on dans l`entourage de M. Dicko.

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