Attendu avec impatience, le gouvernement d’union nationale est enfin mis en place avec 31 ministres dont seulement 3 femmes qui ont été simplement reconduites à leurs postes, mais avec une permutation au niveau du ministère de l’Artisanat, de la Culture et du Tourisme auparavant dirigé par Mme Diallo Fadima Touré, mais qui prendra désormais en main le département du Logement, de l’Urbanisme et des Affaires foncières.
La part réservée aux femmes dans cette répartition gouvernementale est peut-être salutaire pour elles ? De toute façon, comme le dit, « mieux vaut peu que rien du tout ». Cependant, on constate que les femmes sont de plus en plus exclues du gouvernement. La preuve : au fil du temps, leur nombre diminue ou reste inchangé. Par exemple, elles étaient au nombre de 3 contre 24. Avec la mise en place de ce gouvernement pourtant dit d’union nationale, les femmes espéraient se voir nombreuses au sein de ce gouvernement, mais leur surprise fut grande, car leur nombre est resté le même : Mme Alwata Ichata Sahi, ministre de la Famille, de la Promotion de la femme et de l’enfant ; Mme Traoré Rokia Djikiné, ministre des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine ; Mme Diallo Fadima Touré qui laisse le ministère l’Artisanat, de la Culture et du Tourisme pour le département du Logement, de l’Urbanisme et des Affaires foncières.
C’est dire que dans ce nouveau gouvernement, ce sont les hommes qui se partagent la belle part du « gâteau » car seulement 3 femmes, ce n’est guère un chiffre encourageant pour la promotion féminine. Pourtant, après l’annonce de la mise en place de ce gouvernement, l’espoir avait nourri les associations féminines. Mais une fois de plus, elles ont été amèrement déçues. Certains expliquent cette maigre représentativité de la femme au sein du gouvernement par la crise actuelle qui sévit dans le pays, alors que les femmes jouent un rôle primordial dans la résolution des conflits : elles l’ont d’ailleurs toujours démontré dans leurs actions. L’équité du genre prônée et criée sous tous les toits n’est pas respectée par nos dirigeants. Il est donc temps de récompenser les efforts des femmes maliennes qui ne se sont jamais lassées lorsqu’il s’agit du développement du pays.