Dans sa page confidentiel, le magazine jeune Afrique dans son N°2785 de cette semaine, nous informe que le mardi 20 mai, trois jours après le début des affrontements entre l’armée malienne et les groupes rebelles à Kidal, le président IBK dans un entretien avec Hélène Le Gal, la conseillère Afrique de François Hollande, de passage à Bamako, a assuré son hôte qu’il n’a aucune intention de lancer une nouvelle offensive dans le fief des Touaregs.
La diplomate aurait même insisté en demandant au président malien de ne pas tirer. Cette promesse a été aussi faite le même jour au représentant des Nations Unies, ainsi qu’à Djibrill Bassolé, le ministre burkinabé des Affaires étrangères, dépêché à Bamako par Blaise Compaoré en urgence. Malheureusement, les combats ont bel et bien eu lieu entre les forces en présence.
Combat du 21 mai
L’armée tombe dans le piège
Le magazine nous apprend aussi que l’offensive malheureuse de l’Armée malienne pour reprendre Kidal, le 21 mai, était donc une initiative locale venant d’officiers supérieurs présents sur place.
Le journal cite le général Gamou, qui a perdu son adjoint dans la bataille. Ces unités auraient agi sans en avoir reçu l’ordre de l’état-major à Bamako, et sans que Soumeylou Boubèye Maiga, le ministre de la défense, ne donne d’instructions dans ce sens. C’est du moins ce qu’on affirme à la présidence.
Les soldats sont donc tombés dans le piège tendu par les groupes armés touaregs qui, visiblement, les attendaient, car ils avaient parmi eux des jihadistes qui sont venus leur prêter main forte. Parmi les combattants figuraient une centaine de jihadistes
reconnaissables à leurs drapeaux noirs, leurs slogans religieux et leurs pantalons coupés court.
Accord d’un cessez-le-feu :
La voix du Mali a-t-elle été entendue ?
Le gouvernement malien a signé vendredi soir un accord de cessez-le-feu, qui avait déjà été paraphé quelques heures auparavant par trois groupes armés présents dans le nord du Mali à l’issue de discussions avec le président Mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz, président en exercice de l’Union africaine. Cet accord a été paraphé par le MNLA (Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla, rébellion touareg), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCua, formé par des dissidents d’un groupe jihadiste) et le Mouvement arabe de l’Azawad (MAA),les trois groupes armés que le président en exercice de l’UA a rencontrés vendredi après-midi à Kidal, ville sous leur contrôle.
La Rédaction