Le 14 Novembre 2013, sous la pression de la Communauté Internationale, le MNLA remettait le gouvernorat de Kidal à la MINUSMA. C’était pour manifester, une fois de plus, la volonté de contribuer à la réussite du processus enclenché le 18 Juin 2013 à Ougadougou.
Par mesure de prudence, et connaissant parfaitement les habitudes des Forces armées Maliennes, le MNLA a suggéré à la MINUSMA l’installation d’un dispositif d’interposition entre le gouvernorat et les positions du MNLA toutes proches. Aucune suite n’a été donnée à cette suggestion.
Six mois après, le 17 Mai 2014, c’est à partir du même gouvernorat que les Forces Armées Maliennes ont délibérément ouvert le feu sur les positions du MNLA. La MUNISMA a été immédiatement saisie par le MNLA à qui elle a demandé de calmer ses troupes pendant qu’elle allait essayer de calmer le coté malien. Cela a réussi pendant un temps très bref; mais apparemment la partie malienne n’a pas voulu obtempérer et les combats ont repris de plus belle toute la journée. La suite est connue. Les forces Armées Maliennes ont été mises en déroute et depuis lors le gouvernorat est sous le contrôle du MNLA.
Le MNLA rappelle à la bienveillante attention de la Communauté Internationale, qu’aucune convoitise particulière ne le pousse vers le gouvernorat de Kidal. Mais celui ci s’est revelé, comme redouté le 14 Novembre 2013, une menace constante pour la sécurité des population et du MNLA à Kidal.
En dépit de tout cela, encore une fois, pour donner des preuves de bonne volonté à la Communauté Internationale, le MNLA a decidé de remettre le gouvernorat le 20 Mai 2014 à la MINUSMA qui en avait été informée .Jusqu’au 21 Mai 2014, aucune suite n’a été donnée.
Malheureusement, ce même 21 Mai 2014, tôt le matin, l’armée malienne a lancé un assaut général sur les positions du MNLA, du MAA et du HCUA à Kidal. Là encore la suite est connue.
Aujourd’hui encore une fois de plus, pour prouver sa bonne volonté dans la recherche de la paix, le MNLA décide de remettre le gouvernorat à la Communauté Internationale tout en souhaitant que ce bâtiment ne soit plus une menace pour la sécurité des populations et des mouvements de l'Azawad.