Les violences de la semaine dernière à Kidal ont ébranlé la quiétude des populations du nord de notre pays. Certains avaient pris le chemin du sud du pays, de peur de subir à nouveau les exactions des groupes armés comme ce fut le cas en 2012.
Aujourd’hui à Tombouctou, l’inquiétude a disparu grâce en partie aux appels et aux différentes rencontres et réunions organisées par le gouverneur de la région, le colonel major Mamadou Mangara. L’annonce du cessez-le-feu obtenu par le président mauritanien et président en exercice de l’Union africaine Mohamed Abdel Aziz à Kidal vendredi dernier, a achevé de faire retomber la psychose.
Le calme est donc revenu et les habitants de Tombouctou ont repris leur vie ordinaire. Les commerçants ont rouvert les boutiques. Les services publics fonctionnent de même que les banques dont les agents s’étaient retirés à Mopti pour sécuriser les fonds.
La fourniture de l’eau et de l’électricité s’effectue normalement. Elle a même connu une légère prolongation de sa durée qui va désormais de 17 heures à 5 heures du matin et de 9 heures à 15 heures.
Les soldats de la MINUSMA et de Serval effectuent des patrouilles qui rassurent. Les policiers et les gendarmes sont en faction aux carrefours pour régler la circulation. L’administration est en place partout dans les grandes agglomérations de la région. Les militaires rencontrés en ville ont vraiment le moral. La tournure des événements n’a pas affecté leur engagement. Ils se disent sereins, calmes et prêts à accomplir leur devoir de défense de la patrie.
Dans les mosquées, au cours des prières et autres rencontres, il est demandé aux fidèles de faire des bénédictions et des sacrifices afin que le pays puisse retrouver la paix et la tranquillité et faire face aux problèmes de développement.