En marge des travaux de l’Assemblée mondiale de la santé, le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique, Ousmane Koné, chef de la délégation malienne, a été reçu en audience par la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé, Mme Margaret Chan. C’était ce jeudi 22 mai aux environs de 14 h 30 dans son bureau du Palais des Nations.
Le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique est parmi les personnalités les plus en vue lors des travaux de la 67 e Assemblée mondiale de la santé, en cours depuis le lundi 19 mai dernier à Genève en Suisse. Le ministre Ousmane Koné et sa délégation ne se sont nullement pas à côté des points inscrits à l’ordre du jour.
En effet, attendu pour une communication sur un thème relative à la prévention des traumatismes chez les enfants, le ministre Ousmane Koné n’est pas passé par le dos de la cuillère pour présenter la situation sanitaire de son pays. Une situation caractérisée par des avancées dans la lutte contre certaines maladies comme la poliomyélite, le paludisme mais aussi et surtout la dracunculose. C’était le mercredi 21 mai à la tribune de l’Assemblée mondiale. Ces progrès réalisés par notre pays ainsi que d’autres suggestions soumises par le ministre ne sont guère tombé dans les oreilles de sourd.
Le même jour, lors des travaux de commission, les responsables de l’Instance dirigeante de l’Organisation mondiale de la santé n’ont pas tari d’éloges à l’endroit de notre pays qui, selon eux, a fait preuve d’abnégation car avec la crise socio politique et sécuritaire dans certaines régions de notre pays, les acquis vaccinaux n’étaient pas assurés pour autant. Mais que notre soit parvenu à maintenir la tendance à la baisse de la prévalence épidémiologique surtout contre la dracunculose (ou ver de Guinée) est un motif d’encouragement. C’est pourquoi l’OMS a adressé une motion de remerciement aux autorités de notre pays et aux partenaires les accompagnent dans cette tâche combine importante.
Mieux, 24 heures plus tard, la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé, Margaret Chan a personnellement reçu en audience notre ministre de la santé. La patronne de l’OMS venait de consacrer sa pause pour recevoir le ministre de la santé et sa délégation. Les deux personnalités ont échangé sur des sujets d’actualité sanitaire au Mali et dans le monde.
Du fait de l’intérêt accordé aux sujets abordés par le ministre, la patronne de l’OMS, a consacré plus de son temps à son hôte qu’initialement prévu.
Les deux personnalités se sont mutuellement encouragées à poursuivre les missions qui sont les leurs.
Markatié Daou
(Genève)
A la 67e assemblée mondiale de la santé :
Genève suspendu aux lèvres du ministre de la Santé
A la tête d’une délégation nationale à la 67e Assemblée mondiale de la santé en cours à Genève, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, a présenté mercredi 21 mai 2014, à la tribune de l’Assemblée mondiale de la santé, la situation sanitaire du Mali. L’éradication du ver de Guinée et de la poliomyélite, les mesures préventives employées par le Mali face à la menace de la fièvre à virus d’Ebola, l’impact du réchauffement climatique sur la santé, la situation sanitaire au nord du pays… ont été entre autres points évoqué par le chef du département de la Santé, qui a focalisé l’attention de l’Assemblée.
Genève, capitale mondiale de la santé, abrite depuis le lundi 19 mai 2014 la 67e assemblée mondiale de la santé. Le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Ousmane Koné, qui conduit la délégation malienne, a marqué la présence malienne par une brillante déclaration dans laquelle il a présenté quelques résultats encourageants et les défis du gouvernement du Mali dans le domaine de la santé.
Selon le ministre Koné, notre pays souscrit sans réserve à la déclaration faite par le Botswana au nom des 47 pays de la région africaine. Cette déclaration retrace les impacts du réchauffement climatique sur la santé en Afrique. Comme pour saluer la pertinence du thème choisi par la 67e session de l’Assemblée mondiale de la santé qui a trait à l’impact du réchauffement climatique sur la santé. Un thème qui retrace la corrélation entre la santé et l’environnement.
Le changement climatique et ses effets néfastes sur la santé constituent une réalité à l’échelle de la planète. L’autre réalité est que les régions de la planète sont diversement exposées aux effets néfastes du changement climatique et son incidence sur la santé.
Le Mali, pays sahélien, est certainement l’un des plus anciennement exposés aux rigueurs du climat par leurs effets sur la santé des populations et le système de santé.
Pour minimiser l’impact du réchauffement climatique sur la santé, le ministre Ousmane Koné a demandé que l’OMS accorde une attention particulière aux zones arides et aider les Etats dans la conception et la mise en œuvre de programmes de développement durables adaptés à leurs cas.
Pour ce qui est de notre, pays, le renforcement du ministère à la Santé avec une mission de l’hygiène publique participe d’une volonté politique d’intégrer davantage ces questions dans notre politique de développement sanitaire, a-t-il expliqué.
Avancées significatives
Selon le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, le Mali a connu des avancées significatives dans son développement sanitaire eu égard aux résultats de la dernière Enquête démographique et de santé réalisée en 2012. Cependant, a-t-il déploré, la crise politico institutionnelle récente qu’a connue le Mali a fortement impactée son système de santé, notamment dans la partie nord du pays.
Le gouvernement s’est engagé dans une logique consistant à saisir toutes les opportunités qui pourront permettre de pallier cette situation. A preuve, un plan de développement sanitaire en cours de validation intègre une approche renforçant la collaboration intersectorielle afin de garantir plus de résultats. « C’est également dans cette logique que mon pays, s’organise davantage pour renforcer les synergies d’action dans la surveillance épidémiologique à propos de l’éradication de la poliomyélite et l’éradication du ver de Guinée. Ceci permettra de consolider les acquis en matière de surveillance épidémiologique », a-t-il ajouté.
Défis et perspectives
Pour le ministre, au moment où les ressources provenant de l’aide extérieure s’amenuisent et bien que de nombreux pays connaissent un accroissement des ressources domestiques, les besoins non couverts restent importants. « Les statistiques des dernières années démontrent à suffisance qu’au même niveau de ressources allouées à la santé les pays atteignent des résultats très différents. Ceci nous interpelle fortement. C’est pourquoi une utilisation efficiente des ressources s’impose dès à présent afin de la consolider dans la période post 2015. Il s’agira surtout de produire le plus de résultats possible avec les ressources disponibles », a-t-il sollicité.
Reconnaissance
Du haut de la tribune de l’Assemblée mondiale de la santé, le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, chef de la délégation malienne, a exprimé la satisfaction du gouvernement malien pour l’accompagnement de qualité de l’OMS. La promptitude avec laquelle cette organisation a accompagné le Mali à faire face à la menace d’épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola.
En terminant son exposé, le ministre a formulé des vœux de succès aux travaux de la 67e Assemblée mondiale de la santé avec l’adoption des résolutions pertinentes pour plus de prospérité.