Depuis 35 ans qu’il est régulièrement élu au conseil municipal, l’inamovible maire de Kati, symbolise à la fois la clairvoyance et l’expérience.
Cheick HamalaHaidara est une icône de la politique malienne.Enseignant de formation et conseiller pédagogique, j’ai fait beaucoup de stage mais surtout ma passion était la politique. Un héritage familial. « Ma mère était la présidente de l’Union Soudanaise RDA de Kati » a-t-il rappelé. Egalement en tant que pionnière du mouvement féminin au Mali, elle a contribué à l’indépendance de notre pays. C’est ainsi qu’à peine entrer dans la vie active en qualité d’enseignant il embarrassa une riche carrière politique, qui le mena à la Mairie de Kati. L’édile a successivement milité au sein du parti de l’Indépendance, l’US-RDA, ensuite de l’UDPM après le coup d’Etat de Moussa Traoré et de l’ADEMA-PASJ.
Pendant les dix ans de tampon après le coup d’Etat du 19 novembre 1968, il s’était consacré à son métier d’enseignement. Durant cette période, il gravit les échelons et devient conseiller pédagogique pendant 21ans. A la création de l’UDPM en 1979, il signe son retour en politique et brigua son premier mandat en tant que conseiller municipale (2ème adjoint au maire). C’était en 1987 sous la mandature de Sambala Diallo. Depuis lors sans discontinuer, « j’ai été réélu régulièrement comme conseiller municipal tantôt 1er adjoint tantôt 2eadjoint, tantôt 3e tantôt 4e et 5e adjoint avant de devenir enfin maire en 2009.
Il a également été président de la commission de jumelage sous la mandature de Sékou Samaké. Kati, a-t-il rappelé est jumelée avec plusieurs villes européennes, notamment Saint Sébastien, qui est une grande et riche des agglomérations françaises et Elfoet en Allemagne. La coopération de jumelage avec St Sébastien est la plus vieille. Elle remonte à 21ans. « Grâce à ces coopérations de jumelages, mon équipe et moi avons réalisé beaucoup d’infrastructures socioéconomiques et d’assainissement ».
Les réalisations concernent les petits marchés de Kati : Sanafara, Koko, Malibougou, les Mairies secondaires de Sanafara, de Malibougou et de Koko. « Avec l’APEJ on a procedé au pavage du marché de Kati, qui était impraticable, quand il pleuvait. Aujourd’hui je peux dire sans le risque de me tromper qu’il n’y a plus de problèmes au marché. Nous avons refait tous les hangars. » a-t-il expliqué en ajoutant que son équipe a construit une école de 6 classes à la mission avec le concours de l’ANICT. Avec l’aide du général SadioGassama, alors ministre de la Sécurité intérieur et de la protection civile, ils ont aménagé des aires de stationnement pour les sapeurs-pompiers « la protection civile ».
Ceux-ci effectuent un travail remarquable à Kati, qu’il a félicité au passage. Toujours au chapitre des réalisations de l’équipe, l’édile a rappelé qu’ils ont construit des CSCOM à Koko, Sanafara et à Malibougou, en dépit de la réalisation d’un premier CSCOM dans ce quartier sous la mandature de Sambala Diallo. Récemment, ils ont procédé à la pose de la première pierre du port sec avec les Douanes du Mali. Cette infrastructure va développer énormément la ville de Kati. Ils ont également procédé à la pose de la première pierre de la maison des artisans du cercle de Kati qui coûtera environ 46millions de Fcfa. Au point de vue assainissement la ville allemande Elfoot et de Saint Sébastien ont consenti de gros efforts. Les allemands ont formé un ingénieur, Magna Diarra pour assurer la gestion de la nouvelle Voirie municipale.
Déjà les routes bitumées de la ville sont bien nettoyés au frais de la municipalité de Kati. La Mairie apporte également des contributions aux écoles, à la police et à la gendarmerie, notamment le carburant pour le ravitaillement des équipements de patrouille pour circonscrire le phénomène de l’insécurité qui prévaut un peu partout. Ils ont régularisé les salaires, les pensions et l’AMO des agents et retraités de la municipalité. Ils ont également procédé à la distribution des jouets que les villes jumelées ont bien voulu offerts à la municipalité.
