Un adage bien connu de chez nous dit : Après la pluie, c’est le beau temps. Cette maxime ne semble forcément pas le cas chez tout le monde. Et c’est sûr, les Kayesiens ne diront pas le contraire !
S’il y a vraiment l’une des villes qui vivent le calvaire en période d’hivernage, c’est peut-être bien celle de la ville de Kayes qui est acculée de toutes parts par les eaux stagnées ou usées à chaque fois que le ciel a fini d’ouvrir ses vannes. Toutes les rues et ruelles sont envahies par les eaux stagnées ou usées causant d’énormes difficultés aux riverains.
Des caniveaux à ciel ouvert, de l’eau qui sort des égouts et ruisselle sur une très longue distance, une odeur nauséabonde, le goudron invisible à cause de l’eau qui le recouvre, des flaques d’eau stagnantes par endroits, c’est ce spectacle désolant qu’offre la ville de Kayes après la pluie.
Cette situation dérange beaucoup les populations des six (06) quartiers qui composent la ville de Kayes. La situation est encore plus grave, à Kayes n’di et à Lafiabougou, où l’accès à ces zones demandent beaucoup de détours et de prudence. Il est 17h30 après une pluie à Kayes aux environs de 13h, quand notre équipe de reportage se rendait à Kayes N’di, Oumar Ly, un commerçant rentrant à son domicile soulevant son pantalon jusqu’au genou, esquivant les pas et se collant au mur, s’en désolait : Depuis des années, nous vivons avec cette situation. Quand les premières pluies tombent ici, c’est le calvaire chez nous ».
Encore plus loin, sur la Route Nationale N°1, en face de l’ORTM, quand le ciel ouvre ses vannes, cette route devient quasi-impraticable et la circulation infernale !
Hélas, à Lafiabougou, pendant toute la période d’hivernage, les rues et les allées sont inondées, les riverains ne savaient pas à quel Saint se vouer. En face du Tribunal de la Première Instance de Kayes, la situation est plus grave (la photo vous en dira longuement !).
Selon, Moussa Diarra, habitant à Lafiabougou, « ces eaux inondant nos rues et routes sont devenues un casse-tête pour nous les riverains ». Après un tour de notre équipe, bon nombre de personnes appellent les autorités à réagir pour les enlever cet hôte de trop. » On dirait que nous n’avons pas de dirigeants, c’est désolant », déplore Mamadou Konaré.
En ce début de période d’hivernage, les populations de la Cité des rails commencent à s’agacer avec ces eaux stagnées et usées et les activités quotidiennes des populations sont perturbées. Ce qui nous amène à dire, après la pluie c’est le calvaire à Kayes …
Mieux vaut tard que jamais, dit-on ! La mairie avec les moyens de bord a entrepris le curage des grands fossés. Bonne initiative mais il faut vite dégager les rues après le curage mais il faut aussi une implication de toutes les couches de la population pour une bonne période d’hivernage!