La coopération espagnole s’engage pour consolider les acquis de ce projet qui a atteint des résultats satisfaisants. Le triangle Mali-Espagne-FAO qui peut déjà se prévaloir d’avoir fait œuvre utile dans le domaine de la sécurité alimentaire a ajouté hier un objectif supplémentaire à sa fructueuse collaboration. En effet, le ministre du Développement rural, Dr Bokary Treta a conjointement signé avec la représentante au Mali de l’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, Mme Fatouma Djama Seid et l’ambassadeur du Royaume ibérique au Mali, José Maria Matres, le projet de convention de financement du projet Initiative eau et sécurité alimentaire (IESA) Phase II (2014-2018). La cérémonie qui s’est tenue dans la salle de conférences du département s’est déroulée en présence du Secrétaire général Daniel Siméon Kéléma, des directeurs des services centraux du département ainsi que des chefs de projets et programmes.
L’Espagne qui est présente dans notre pays depuis seulement 2006 a fait montre d’un engagement ferme et sincère envers le Mali qui est devenu, ainsi que l’a confirmé l’ambassadeur du Royaume, un des pays prioritaires de la coopération espagnole. Notre partenaire européen nous accompagne tout particulièrement dans notre lutte contre la pauvreté et nous apporte son appui dans de nombreux domaines, comme celui du combat contre l’insécurité alimentaire.
C’est d’ailleurs dans le cadre de la recherche de solutions idoines et leur mise en œuvre pour assurer la sécurité alimentaire en Afrique que la phase I de l’IESA a été lancée en 2007 par le gouvernement malien, la FAO et le gouvernement du Royaume d’Espagne à travers l’Agence espagnole pour la coopération internationale au développement (AECID). L’Afrique du sud s’était associée à ce partenariat qui s’est étalé sur cinq ans, soit de 2008 à 2013, dans cinq pays de la CEDEAO (le Burkina Faso, la Guinée, le Mali, le Niger et le Sénégal).
La coopération espagnole a appuyé le département chargé du développement rural avec l’assistance de la FAO pour un montant de 6.037.527 dollars US, soit 3,018 milliards Fcfa. Pour la phase II du projet le Royaume d’Espagne met à disposition une enveloppe de 200.000 dollars US pour 2014, soit 95 millions de Fcfa. L’objectif général visé par l’IESA est l’amélioration de la sécurité alimentaire et de la résilience aux changements climatiques des populations les plus vulnérables des zones rurales et péri-urbaines en Afrique de l’ouest à travers la maîtrise de l’eau et le renforcement des capacités techniques et organisationnelles des producteurs.
L’objectif spécifique visé est l’amélioration de façon durable des revenus, l’alimentation et la nutrition des groupes cibles à travers le renforcement de la production et l’intensification agricoles et le renforcement des capacités des acteurs. Dans notre pays, le projet IESA puise ses fondements dans les politiques et stratégies nationales d’investissement dans le secteur agricole, telles la Loi d’orientation agricole (LOA), la Politique de développement agricole (PDA), le Programme national d’investissement dans le secteur agricole (PNISA) et le Programme national d’investissement prioritaire (PNIP) qui sont des déclinaisons de la politique agricole commune de la CEDEAO (ECOWAP).
La représentante de la FAO au Mali a rappelé que le projet IESA a été mis en œuvre avec l’assistance technique de son organisation dans les régions de Koulikoro, Mopti et Gao. Le projet d’appui à la sécurité alimentaire dans la région de Koulikoro et le projet « Petite irrigation villageoise dans les régions de Mopti et Gao » ont été ainsi mis en œuvre depuis 2008 sur financement du Royaume d’Espagne avec la FAO comme agence d’exécution. A la fin de cette première phase, les projets ont atteint des résultats importants en termes d’amélioration de la sécurité alimentaire et des conditions de vie des bénéficiaires contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement par la réduction de la faim.
La cérémonie de signature de la nouvelle convention de financement couronne les démarches de la partie malienne qui avait adressé une requête au Royaume d’Espagne pour une phase d’extension. Cette deuxième phase permettra de finaliser les activités et capitaliser les acquis obtenus durant les dernières années. C’est dans cette perspective que le Royaume d’Espagne a accepté d’allouer une enveloppe de 466.750 dollars pour le Mali et le Niger.
La représentante de la FAO a remercié l’ambassadeur du Royaume d’Espagne pour la confiance placée en son organisation dans l’accomplissement des objectifs de lutte contre la faim et d’atteinte de la sécurité alimentaire à travers la valorisation du potentiel hydro-agricole.
Le ministre du Développement rural, Dr Tréta a chaleureusement remercié le partenaire espagnol et la FAO pour les différents appuis. Ce projet est au centre de nos priorités dans la lutte contre la pauvreté, le renforcement de la résilience, l’augmentation des revenus et l’accroissement de la productivité agricole. Le responsable du Développement agricole a exhorté les agents du Projet à une gestion efficiente et efficace des ressources mises à leur disposition pour l’exécution des activités. Car, « si le secteur agricole se porte bien, le Mali se portera bien », a assuré le ministre Treta qui a procédé à un échange de documents entre lui, l’ambassadeur d’Espagne et la représentante de la FAO.