Après son personnel civil, l’épée de Damoclès de Amy Kane s’abat sur les policiers proches de l’Epervier du Mandé. Le 20 mai 2014, l’adjudant chef Thierno Diaw, un élément capital dans le dispositif de la brigade pour traquer les bandits a été relevé. Un autre adjudant chef, Assé Coulibaly, est dans la ligne de mire de la direction de la police judiciaire pour en finir avec l’Epervier du Mandé, qui serait muté aux renseignements généraux pour le bonheur des malfrats.
La capitale malienne brille par son insécurité. Le comble a été l’attaque, il y a quelques semaines, de la résidence de l’ancien Président du Mali, Alpha Oumar Konaré. Depuis ce jour tous les maliens sont convaincus qu’ils sont dans l’insécurité totale. Chaque jour que Dieu fait, les paisibles citoyens sont victimes de banditisme, vol, braquage, agression ou assassinat.
La réponse à cette montée de la criminalité passe nécessairement par le renforcement des capacités des forces de sécurité et une bonne collaboration entre celles-ci et les populations civiles. Mais malheureusement, c’est le contraire qui se produit, surtout à la brigade d’investigation judiciaire. Tout est entrepris maintenant pour décapiter cette brigade de sa force de frappe, mise en place par l’Epervier du Mandé, sous les yeux impuissants des populations de Bamako, premières victimes du banditisme.
Le premier épisode de cette cabale contre l’Epervier du Mandé a été de renvoyer son dynamique personnel civil. Comme si cela ne suffisait pas, le deuxième épisode a concerné la désorganisation de la brigade avec des mutations qui en disent long. Le bouillant adjudant chef Thierno Diaw, un pilier du dispositif de l’Epervier du Mandé a été la première victime collatérale du bras de fer entre la patronne de la police judiciaire, Amy Kane, et le bourreau des bandits armés, l’inspecteur divisionnaire Papa Mamby Kéita.
Après adjudant chef Diaw, les yeux de la direction de la police judiciaire sont rivés sur Assé Coulibaly, un autre collaborateur de l’Epervier du Mandé. La même source, proche de la direction générale de la police, évoque l’imminence de la mutation de l’Epervier du Mandé aux renseignements généraux. Sur le plan de résultats, personne ne peut reprocher quoi que soit à l’Epervier. Ses exploits ont été reconnus et récompensés au-delà des frontières africaines.
Mais il y a que les uns et les autres sont jaloux de ses succès avec son équipe. Cette jalousie ne date pas d’aujourd’hui. L’ex patronne de la Brigade des mœurs avait refusé en son temps à ce que l’antenne tv5 de la Brigade d’investigation judiciaire soit installée sur le toit de sa brigade.
L’opinion nationale et internationale sont témoins de la cabale ourdie contre l’Epervier du Mandé, cabale soutenue et encouragée par des responsables de la direction générale de la police. Certains trouvent seulement leur compte dans l’insécurité grandissante, c’est-à-dire dans le malheur des populations.