Le gouvernement de transition du Mali a été rendu public le lundi 20 août 2012. Hamadoun Touré, l’ex porte-parole de l’opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) qui avait en charge le département de la communication dans l’ancien gouvernement ne fait plus partie de la nouvelle équipe mise en place par le président de la transition.
Le nouveau gouvernement de transition connu depuis le lundi dernier comprend 31 membres contre 24 précédemment. L’ex-ministre de la communication et porte-parole de l’ancien gouvernement, Hamadoun Touré n’a pas été reconduit par le président de transition Dioncounda Traoré. Néanmoins, l’ex-porte-parole de l’Onuci a été nommé conseiller spécial du premier ministre avec rang de ministre par le chef du gouvernement Modibo Diarra lui-même à travers un décret le mardi 21 août 2012 La nouvelle équipe ministérielle est chargée de reconquérir le Nord du Mali occupé depuis fin mars par des islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et d'organiser l'élection d'un nouveau président de la République. Elle devra aussi gérer le déploiement éventuel des Forces de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) au Mali. Dans un communiqué publié le mercredi 22 août 2012 signé du président de la Commission, Kadré Ouedraogo, l’Institution ouest-africaine a appelé le nouveau gouvernement à organiser rapidement les élections et à rétablir ‘‘l’intégrité territoriale’’. Le nouvel exécutif malien devra notamment assurer "la stabilisation de la transition, le rétablissement de l'unité et de l'intégrité territoriale du Mali et la conduite d'élections libres, équitables et transparentes au cours de la période de transition’’. Les autorités militaires du Mali voient d’un mauvais œil que la sécurité des personnalités maliennes soit confiée aux Forces de la Cedeao. Le chef de la médiation burkinabé, Djibril Bassolé, a rassuré le mardi 21 août sur Rfi que l’organisation ouest sous-régionale pouvait se passer de cette phase. «Il me semble qu’aujourd’hui le président de la République par intérim est arrivé à Bamako. Sa sécurité est pour le moment assurée par les Forces de défense et de sécurité du Mali. Lui-même n’a pas souhaité être gardé par la Cedeao. Donc, on peut faire l’économie de cette phase déjà. Donc, ce qui est important, c’est que les Institutions soient stables et fonctionnent bien. Apparemment, aujourd’hui, c’est le cas. Maintenant, il faut envisager les autres phases. Aider l’armée malienne à se restructurer parce que ce ne sont pas les soldats de la Cedeao qui iront libérer le Nord en lieu et place des Forces de défense malienne. Donc, il est nécessaire que les Forces maliennes se restructurent, s’équipent, se redéployent pour pouvoir bénéficier de l’assistance des Forces de la Cedeao», a souligné Djibril Bassolé.