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Le Pm, Moussa Mara, se prononce sur les futures négociations : « Les groupes armés doivent se démarquer des terroristes, s’ils veulent être des interlocuteurs valables…. »
Publié le mercredi 28 mai 2014  |  Le Matin




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Il existe une connivence entre les groupes touareg armés (Mnla, Maa, Hcua) et des groupes terroristes (Mujao, Aqmi, Ansardine, Boko Haram). Les récents affrontements à Kidal entre les groupes armés et les forces de sécurité maliennes l’ont démontré. Pour les futures négociations, le Premier ministre, Moussa Mara a demandé aux groupes armés de se démarquer des terroristes, s’ils veulent être réellement crédibles.

Selon le Premier ministre Moussa Mara, le gouvernement est en bonne voie pour les futures négociations. « Nous sommes en bonne voie et nous sommes prêts de notre côté, pour entamer les futures négociations. Et nous en appelons les groupes armés à se démarquer des terroristes, pour que, très rapidement des Maliens puissent se parler et se donner la main et poser les conditions d’un bon développement harmonieux de notre pays », a déclaré le Premier ministre Moussa Mara. Aujourd’hui la France joue un grand rôle, poursuit-il, en matière de lutte contre le terrorisme (qui est le mal absolu) qui doit être notre ennemi commun à nous tous y compris au niveau des groupes armés qui doivent se démarquer définitivement des terroristes, s’ils veulent être crédibles et s’ils veulent être considérer comme des interlocuteurs valables.

« La France est en train de mener une lutte sans merci contre les groupes terroristes. Nous voulons qu’elle (la France) continue à jouer ce rôle pour que l’armée malienne progressivement au fuir et à mesure de sa restructuration puisse aussi travailler dans ce sens. Nous voulons, aussi que, la France avec la Munisma accompagne la restructuration de l’armée et accompagne la montée en puissance de l’armée pour qu’elle puisse à terme assurer la sécurité de cette partie de notre territoire puisqu’on a bien compris que la France n’a pas vocation à rester indéterminément sur le territoire du Mali », a dit Moussa Mara.

« Les discussions auront lieu au Mali… »
Selon le Premier ministre Moussa Mara, les pourparlers auront lieu sur le territoire Mali. « Si c’est le Mali dont il s’agit et que nous voulons que le Mali (que nous partageons tous) sort grandi de cette situation, je ne vois aucun problème pour que ces discussions aient lieu au Mali », a martelé le Premier ministre Mara. Avant d’expliquer : « quant on dit le Mali, ce n’est pas forcément Bamako (la capitale). Les discussions peuvent avoir lieu ailleurs, comme par exemple, au Nord du Mali. Ce sont des éléments que nous devons échanger entre nous, dès lors que, chacun accepte que les discussions aient lieu au Mali ».

La question qui se pose aujourd’hui est : est-ce que ces groupes armés touareg peuvent-ils se démarquer aussi facilement de leurs alliés terroristes (Mujao, Aqmi…) ? Rien n’est moins sûr.
Aliou Touré

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