L’énergie est au cœur de l’activité humaine. Elle est le pilier du développement socio-économique. Dans ce contexte, l’identification d’une voie énergétique douce et autonome, c’est-à-dire compatible avec la variabilité environnementale et la résilience doit être une priorité des politiques énergétiques nationales. Cette préoccupation a fait l’objet d’un traitement de l’information pour des politiques énergétiques favorisant l’écodéveloppement (TIPEE).
Le partage de ce document par les acteurs clés du développement durable au Mali, était au centre d’un atelier organisé par l’Ong Mali-Folkcenter Nyetaa en collaboration avec HELIO international et le concours financier de l’Alliance pour le climat et le développement, lundi à l’hôtel Salam de Bamako. La cérémonie de lancement des travaux était présidée par le directeur national de l’énergie, Ismaël Touré représentant le ministre de l’Energie. C’était en présence du président de Mali-Folkcenter Nyetaa, Ibrahim Togola, du représentant d’HELIO international, Michel Labrousse, et du secrétaire exécutif de Mali-Folkcenter Nyetaa, Ousmane Ouattara.
Le thème de l’atelier, « la mobilisation des décideurs », indique aux gouvernants que l’élaboration et la mise en œuvre d’une politique énergétique ne peuvent être ancrées que dans une vision claire, détaillée et dynamique du secteur de l’énergie dans son ensemble. Le représentant du ministre de l’Energie a confirmé cette pertinence en situant le projet Energie, écodéveloppement et résilience en Afrique (EERA) dans le cadre de la consolidation de notre politique énergétique. Le projet vise en effet à identifier les conditions d’une voie énergétique douce autonome (VEDA) au Togo, au Mali et au Bénin. Cette approche facilitera la mise en œuvre de projets énergétiques éligibles aux financements internationaux et le renforcement de la capacité des experts nationaux en énergie pour jeter les bases des étapes stratégiques d’une VEDA rassemblant connaissances et savoir-faire disponibles, a expliqué Ismaël Touré.
Les voies énergétiques douces et autonomes sont une démarche de planification visant à satisfaire les services énergétiques nécessaires pour atteindre le futur souhaité pour les populations, de manière compatible avec la variabilité environnementale et selon les principes d’une gouvernance participative.
Cette vision rime avec la politique énergétique nationale (PEN) dont l’objectif global est de contribuer au développement durable du pays grâce à la fourniture de services énergétiques accessibles au plus grand nombre, à moindre coût et favorisant la promotion des activités socio-économiques, a détaillé le représentant du ministre. Il a, par conséquent, invité les participants à enrichir les réflexions pour mettre en relief les acquis nationaux sur lesquels se construit une politique énergétique viable à long terme. L’assurance a été donnée que les recommandations validées par l’atelier seront prises en compte dans le processus d’actualisation de la politique énergétique en cours.