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Nouvel Horizon N° 4624 du 29/5/2014

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Modibo Sidibé, président des Fare-Anka wuli : L’attitude de la communauté internationale et de la Cedeao a permis au Mnla de « pousser des Ailes » face à la complicité de la force « Serval » et de la Munisma
Publié le jeudi 29 mai 2014  |  Nouvel Horizon




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Les Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Émergence (Fare- An ka wuli) viennent de faire une déclaration par rapport à la situation qui prévaut à Kidal depuis le 17 mai 2014, suite à la visite du Premier ministre, chef du Gouvernement, M. Moussa Mara et sa délégation dans cette localité.

Si les autres partis de l’opposition comme : l’Union pour la République et la Démocratie (Urd) de Soumaïla Cissé, le Parti pour la Renaissance Nationale (Parena) de Tiéblé Dramé et le Parti pour la Restauration des valeurs du Mali (Prvm-Faso-Ko) de feu Maître Hamidou Laou Touré, demandent la démission du Premier ministre Moussa Mara et la dissolution du Gouvernement, les Fare de l’ex-Premier ministre Modibo Sidibé ont choisi un autre terrain pour se faire entendre. C’est là le but de la déclaration.

Depuis un certain temps, la situation du nord constitue un souci majeur pour l’ensemble du peuple malien. A cet effet, chacun se bat comme il peut afin d’apporter sa contribution pour la consolidationn de la paix et la réconcilation de la paix et de la réconciliation nationale. Aussi, l’Organisation des Nations Unies (Onu), la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union Africaine (Ua), l’Union Europenne (Ue), les pays amis et les partenaires ne menagent aucun effort pour trouver une solution pérenne et durable à cette crise.

Il est regrettable de faire remarquer qu’en dépit de tous ces engagements de part et d’autre le Mnla traine encore les pas et fait preuve de mauvaise volonté pour une résolution de la crise.

Par ces agissements, cette organisation rebelle viole à tout moment les termes de l’accord préliminire de Ouagadougou sans qu’aucune autorités, tant au niveau sous-régional qu’au niveau international, ne trouve mot à dire. C’est cette attitude de la communauté internationale et de la Cedeao qui a permis au Mouvement National de Libération de l’Azawad (Mnla) de « pousser des Ailes » face à la complicité de la force « Serval » et de la Munisma, au point de s’opposer à la visite du Premier ministre et sa délégation, dans ce que le Mnla considère comme son fief. Cette visite du Premier ministre et sa délégation était revêtue du caratère de « visite officiel » à Kidal qui est et demeure une partie intégrante du Mali, donc placée sous l’autorité du chef de l’exécutif malien.

C’est pour dénoncer toutes ces anomalies que les Forces Alternatives pour le Renouveau et l’Émergence (Fare-Anka-Wuli) qui constituent un parti d’opposition à l’Assemblée Nationale viennent de publier une déclaration.

Rappelons que depuis la nomination de Moussa Mara comme Premier Ministre, les « Fare-An Ka wuli » ont fait part de leur inquiétude quant à la capacité de ce nouveau Premier Ministre de remplir convenablement les missions et rôles qui seront les siens.

Les « Fare-An Ka wuli », sans être radicalement opposées au Gouvernement et sans rejeter systématique le programme gouvernemental, estiment plutôt que l’impulsion attendue risque d’être bien faible en l’absence de cap et de priorité en matière de sécurité, d’intégrité territoriale et de réconciliation nationale. Ce qui amenera les « Fare-An Ka wuli » à signaler dans leur déclaration que les graves évènements survenus à Kidal et le désastre qui en a découlé sont une des conséquence de cette absence de vision et de leadership dans le processus de sortie de crise.

Dans cette déclaration, le parti de Modibo Sidibé precise que depuis le 17 mai 2004, le Mali a enrégistré plusieurs pertes de aussi a été très affaibli. Au nombre de ces pertes et défaillances on peut citer : la perte du gouvernorat de Kidal, l’affaiblissement de la présence administrative, l’assassinat des agents de l’État à la suite de la visite du Premier ministre, la chute de la ville de Kidal, la menace sur d’autres localités, le reflux de l’administration de certaines villes des régions du nord, entre autres.

Dans sa déclaration, le parti « Fare-An Ka wuli » a écrit ceci : « Pour louable que soit l’initiative du Premier ministre de se rendre à Kidal pour réaffirmer la souveraineté du Mali sur l’ensemble du territoire national, il reste que le contexte, le moment et les enjeux de la relance du dialogue ne s’y prêtaient pas ».

Les Fare estiment que face à la gravité de la situation : le Gouvernement peine à rassurer la population, aucune information claire et fiable n’est fourni, le pays est balloté entre les rumeurs et les déclarations. Le parti « Fare » touche du doigt les tentatives de culpabilisation de l’armée, en voie de reconstruction, et de mise en cause de nos partenaires internationaux dont la Minusma et Serval. Selon les « Fare-An Ka wuli », la gestion de la situation par le Gouvernement n’offre aucune perspective nationale viable.
A travers cette déclaration, le parti Fare attend du président de la République de tirer, avec le Gouvernement, toutes les conséquences de leurs actions qui ont compromis les fragiles avancées dans la voix de la paix, porter atteinte à l’honneur de notre peuple et a mis en mal la crédibilité du gouvernement et l’intégrité de notre territoire; de dire toute la vérité sur les évènements en cours, en particulier les opérations militaires du 21 mai 2014 à Kidal, les termes de l’accord de cessez-le feu signé par le Président de la République Islamique de Mauritanie pour le compte du Mali, de diligenter une enquête indépendante et crédible sur les actes criminels et odieux du 17 mai sur les civils et le personnel de commandement en vue de situer les responsabilités, de remettre en confiance les populations, le personnel administratif et technique, d’engager résolument, sur la base de l’accord préliminaire de Ouagadougou, un processus de dialogue lisible, cohérent et inclusif.

Dans cette déclaration, le parti de l’ex-Premier ministre, M. Modibo Sidibé, réaffirme son soutien aux forces armées nationales. Aussi, il s’incline devant la mémoire de tous ceux qui sont tombés sur le champ de l’honneur, souhaite prompt rétablissement aux blessés et exige la libération, sans condition, des prisonniers.

Le parti Fare estime que face à la défiance persistante de l’opinion nationale et les interrogations de nos partenaires internationaux quant à l’orientation de l’action gouvernementale, il incombe au président de la République de créer un cadre de discussions franches à même de favoriser les conditions d’une mobilisation nationale pour la paix et la réconciliation.
Tougouna A. TRAORÉ

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