La gestion des avions de l’opération pluie provoquée entre Mali- Météo, Diawara Stone, l’armée de l’air donne du tournis aux responsables du ministère de l’Equipement et des Transports. Cette situation à amener l’Etat à émettre trois hypothèses.
Pour rappel, les dits appareils ne sont plus la propriété du richissime Diawara mais bien celle de l’Etat, suite au payement de la dernière tranche du marché. En effet dans les clauses du contrat de vente de ces appareils, il était dit que la société de Diawara Stone était admise à continuer à être impliqué dans la gestion des appareils au cas ou le payement n’était pas bouclé, les avions resteraient donc immatriculés au nom du prestataire. Ils doivent maintenant être immatriculés au nom de l’Etat qui pour les exploiter doit disposer d’un agrément délivré par le ministère de l’aviation civile et d’un permis d’exploitation aérienne délivré par l’Agence Nationale de l’Aviation Civile. Comme ce processus peut prendre 6 à 9 mois, un marché de gré à gré a été conclu avec l’operateur pour la conduite des opérations de pluies provoquées pour cette saison 2013-2014.
Mais après cette période, les avions doivent être transférés au nom de l’Etat. Et ce, avec des solutions à mettre en œuvre dans ce cadre. Ces solutions sont de trois ordres : d’abord la création au sein de l’Agence Mali –Météo d’une structure spécifique. Dans cette option Mali météo va s’occuper de la gestion des avions et du programme de pluie provoquée. Les avions seront utilisés uniquement dans le cadre du programme ‘’pluie provoquée’’ en hivernage et pour le transport aérien pendant le reste de l’année. Cette option demande des charges et des structures importantes : personnel et administration aux standards conventionnels à mettre en place.
Ensuite, la gestion des avions par l’Etat Major de l’armée de l’air et la conduite des opérations de pluie provoquée par Mali Météo. Cela ne nécessite pas d’autres formalités parce que les avions seront utilisés selon le règlement militaire après leur radiation du registre de l’aviation civile. Cette option a comme risque la perte d’emprise de ‘’Mali météo’’ sur les avions qui pourraient être détournés de l’objectif initial, à savoir les pluies provoquées.
Enfin, quant à la troisième hypothèse, elle porte sur la mise en place d’un partenariat public-privé pour l’exploitation des deux avions et la conduite des opérations de pluies provoquées par ‘’Mali météo’’, pour cette hypothèse les avions pourront servir pour les pluies provoquées pendant l’hivernage et au transport aérien pendant le reste de l’année pour le compte du partenaire, selon les modalités à définir dans le cadre d’un contrat dont la gestion sera confiée à ‘’Mali-météo’’. Dans cette option il est possible que le partenaire privé ne fasse pas appel au personnel militaire déjà formé ; ce qui serait une perte eut égard aux investissements déjà consentis pour leur formation.
Il s’agit à travers ces hypothèses d’identifier l’option la plus plausible pour le bon entretien des appareils et leur rentabilité. Sinon, le département avait proposé la création sous forme d’EPA d’une Agence Nationale des pluies provoquées ce qui rejoint un peu la première option avant de faire marche arrière. Le choix se fera sans doute entre les trois options, en attendant le suspense continue
Badou S. Koba