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Triste spectacle au Sud du Mali : Classe politique et société civile abasourdies
Publié le jeudi 23 aout 2012  |  Le Journal




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Fdr contre Copam a été le triste spectacle longtemps offert par une frange de la classe politique de notre pays. Ceci, au détriment de la lourde responsabilité, il faut le dire, de faire front contre les occupants du Nord du Mali.

La déclaration du Fdr consistant à ne pas entraver le travail de Cheick Modibo Diarra et de son équipe a sûrement été prématurée puisqu’après, c’est la démission du Premier ministre et de son gouvernement qui fut réclamée… Pour incompétence ! En fait, nombre d’acteurs politiques avaient le mot incompétence dans la bouche, à propos de l’ancien chef d’Etat Amadou Toumani Touré et de son gouvernement. Pourtant nombre d’acteurs politiques et sociaux ont continué à chanter les louanges d’ATT- même quand l’ancien chef d’Etat a eu la maladresse de dire que les assaillants étaient plus riches, plus équipés, plus aguerris, plus organisés- jusqu’au 22 mars, date du coup d’Etat du capitane Sanogo. La classe politique divisée en camps de pro et d’anti putschistes a alors donné le spectacle désolant d’hommes abasourdis par les évènements. On retrouvait pêle-mêle d’anciens détracteurs du pouvoir ATT en compagnie des membres du gouvernement précédent au sein du Front uni pour la Démocratie et la République (Fdr) condamnant le putsch. Ce fut alors le tour du Copam de se donner en spectacle en fustigeant avec plus de véhémence que n’importe qui, mais avec raison, le gouvernement de Cheick Modibo Diarra qui était censé être celui d’une union nationale. Il faut dire que certains membres pro putschistes du Copam s’étaient déjà vus à la tête du gouvernement de transition. Leur désillusion fut de courte durée puisqu’ils ont continué à soutenir la junte, réclamant le capitaine Sanogo à la présidence de la transition. Des hommes politiques ont endossé une lourde responsabilité en privilégiant la lutte politique au sud au détriment de la grave priorité de la libération des zones occupées par des assaillants qui se sont progressivement organisés dans les villes du Nord.

Au détriment aussi du marasme économique engendré par les évènements provoquant l’éloignement des partenaires financiers, la crise des secteurs touristiques, hôteliers, des banques, Ong, entreprises…Une bonne partie de la société civile n’en est pas moins comptable de l’aggravation de la crise puisque les leaders des centrales syndicales étaient à la tête des regroupements rivaux. C’est à ce titre que les populations du Nord se sont progressivement senties abandonnées et certains à Bamako ont organisé des mouvements d’autodéfense. Il faut bien que malgré leur dépit, ces ressortissants du nord se ravisent, en se rappelant que les Nations Unies ont considéré avec beaucoup de réserves, une éventuellement attaque d’armées de la Cedeao au nord du Mali. Si ce sont les risques encourus par les troupes de la Cedeao qui inquiètent les Nations Unies, que dire alors des populations civiles armées face à des agresseurs lourdement armés comme aimait le répéter l’ancien président ATT ?

Ali Diarra

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