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Patrimoine culturel national : les enjeux dans le contexte de la decentralisation
Publié le vendredi 30 mai 2014  |  Primature


© aBamako.com par mouhamar
Edition 2014 des Journée nationales du patrimoine culturel
Bamako, le 29 au 30 mai 2014 au CICB. Le premier ministre Moussa MARA a présidé la cérémonie d`ouverture de l`Edition 2014 des Journées nationales du patrimoine culturel qui s`est déroulée jeudi en présence de madame le Ministre de la culture, Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo et d`autres membres du gouvernement.


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collectivités territoriales ont un rôle essentiel à jouer dans la sauvegarde et la valorisation de cette richesse dont elles peuvent tirer un grand bénéfice. Le Premier ministre Moussa Mara a présidé hier la cérémonie d’ouverture des Journées nationales du patrimoine culturel au titre de l’année 2014.

L’événement a eu lieu dans la salle Balla Moussa Kéïta du Centre international des conférences de Bamako (CICB). Plusieurs membres du gouvernement, parmi lesquels Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo (Culture) et Mohamed Diarra (Urbanisme et Habitat), ont assisté à la cérémonie au début de laquelle le Premier ministre a fait observer une minute de silence à la mémoire de tous ceux qui ont perdu la vie pendant les violences de Kidal.


« Patrimoine culturel, décentralisation et développement local au Mali : Enjeux du patrimoine culturel dans le processus du développement des collectivités territoriales », tel était le thème retenu pour la Journée de cette année.


Les Journées nationales du patrimoine culturel sont une rencontre annuelle d’information, de sensibilisation et de plaidoyer auprès de l’opinion nationale et internationale, ainsi que des autorités politiques, administratives, communales et coutumières pour la protection et la promotion du patrimoine culturel national.


La manifestation permet ainsi de focaliser l’attention de toute la Nation sur un pan de notre patrimoine à sauvegarder et à promouvoir à travers un thème précis. Le thème choisi pour l’édition 2014 - les enjeux du patrimoine culturel dans le processus du développement des collectivités territoriales - s’inscrit dans la volonté plus large de faire de la décentralisation un pilier du développement économique et un facteur de paix et de cohésion sociale.


Le débat véhicule une multitude de questions essentielles. Les collectivités décentralisées participent-elles activement à la protection et la promotion du patrimoine culturel ? Constituent-elles aujourd’hui des lieux vivants de la recomposition du tissu social où s’exprimeront les identités locales ? Arrivent-elles à concevoir et mettre en œuvre des projets locaux de développement qui intègrent des aspects de conservation et de valorisation du patrimoine culturel ?

Comment faire en sorte que l’espace communal, considéré comme le niveau stratégique de base pour l’appui au développement local et comme cadre de référence opérationnel pour les projets et programmes de développement, puisse garder toutes ses traces (lieux de mémoire, sites historiques, toponymie, mythes fondateurs) ? Comment mieux protéger le patrimoine culturel national (patrimoine culturel matériel et immatériel), y compris les données socioculturelles locales, au niveau des collectivités décentralisées ?

Quels types d’initiatives, une collectivité décentralisée peut-elle prendre du point de vue institutionnel et réglementaire pour permettre au patrimoine culturel d’être davantage perçu comme un levier du développement local ?

tions de développement local tenant compte du patrimoine culturel ? Quelles compétences et quelles ressources faut-il transférer aux collectivités locales décentralisées pour leur permettre de faire face aux problèmes de conservation et de promotion de leur patrimoine ?

Existe-t-il des risques de conflits de compétence entre les collectivités locales et les services déconcentrés en matière de protection et de promotion du patrimoine culturel ? Quel peut être l’apport du patrimoine aux programmes et séances d’animation pédagogique en matière d’éducation dans les collectivités territoriales ? Voilà autant d’interrogations majeures auxquelles il faut trouver des réponses.


UN HERITAGE UNIQUE. L’objectif final est d’emmener les collectivités décentralisées à contribuer à la protection et à la promotion du patrimoine culturel national en sensibilisant les autorités politiques, administratives et coutumières, au niveau national, régional et local, sur l’importance de la conservation et de la valorisation du patrimoine culturel et des bénéfices qu’elles peuvent en tirer.

En informant également les acteurs de la décentralisation des démarches possibles pour protéger, promouvoir et intégrer le patrimoine culturel dans les projets et programmes de développement régionaux et locaux. Il s’agit également de contribuer à la mise en œuvre des schémas d’aménagement du territoire (SAT) des communes pour minimiser la pression foncière sur les sites et lieux patrimoniaux.


Pour Moussa Mara, la décentralisation apparaît de plus en plus comme le lien profond qui relie les différentes politiques nationales et sectorielles de développement, surtout lorsqu’il s’agit d’un secteur aussi transversal que celui de la culture.


Le chef du gouvernement a rappelé que le président Ibrahim Boubacar Keïta avait dans son discours du Nouvel an, invité « les communes du Mali à prendre le contrôle de leur développement dans un Etat qui ne sera plus jacobin, centralisateur, mais distributeur et régulateur ».


« Le Mali a hérité d’un passé et d’une culture très riches qui ont servi et servent encore de ciment à la cohésion sociale. Pendant des millénaires, des communautés différentes ont vécu ensemble dans le respect de leur diversité. C’est cette diversité, cet esprit de tolérance et cette créativité qui ont permis aux générations actuelles de disposer d’un patrimoine irremplaçable qu’elles se doivent de préserver et de pérenniser, quels que soient les obstacles et les contraintes pouvant menacer la survie de cet héritage unique en son genre », a observé Moussa Mara.


Et le Premier ministre de poursuivre : « force est de constater que ce patrimoine culturel riche et diversifié, au-delà des destructions qu’il a subies pendant la crise, particulièrement dans les régions du Nord entre avril 2012 et janvier 2013, se trouve exposé à des périls de différentes natures : intempéries, pillages, négligence, manque d’entretien et autres facteurs ».


Les territoires urbains et ruraux des collectivités subissent, note-t-il, une extension exponentielle, avec un rythme de croissance très élevé constaté dans nos villes essentiellement. Cette urbanisation rapide et mal maîtrisée des villes historiques s’accompagne d’une densité de construction excessive et anarchique, d’une disparition de l’espace public et des équipements urbains avec une inadaptation des infrastructures, et un risque croissant de catastrophes naturelles liées au climat et aux conditions d’occupation de l’espace.

Y. DOUMBIAJournal l’Essor du vendredi 30 mai 2014

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