Les informations relatives à la démission du Chef d’Etat-major général des Armées, le Général Mahamane Touré, ont circulé hier jeudi dans les milieux politiques et militaires. Recoupements faits, celui-ci a, en réalité, adressé effectivement sa lettre de démission au chef de l’Etat, chef suprême des Armées.
La démission du Général Mahamane Touré est liée aux douloureux évènements de Kidal où l’armée malienne a été chassée de la ville et a perdu plusieurs dizaines de ses hommes pour causes d’impréparation, d’erreurs tactiques ou des problèmes de renseignement et de coordination.
On se rappelle qu’après ces évènements, les plus hautes autorités du pays ont déclaré n’avoir pas donné l’autorisation aux militaires d’attaquer le MNLA et ses alliés narco-jihadistes. Avant d’insister sur le fait que des sanctions seront prises à l’encontre des officiers responsables de cette débâcle. Certains officiers supérieurs, notamment le chef d’Etat-major de l’Opération Maliba et le Commandant de la région militaire de Kidal avaient même été convoqués en début de semaine à Bamako.
L’ex-ministre de la défense, Soumeylou Boubèye Maïga, qui s’est opposé à toute prise de sanction contre les officiers déployés au front, a préféré rendre sa démission dans la nuit du mardi au mercredi 28 mai. Cette démission du chef d’Etat-major général des Armées, dont on ignore si elle a été acceptée ou pas par le président de la République, est un coup dur supplémentaire pour l’armée malienne. C’est toute la chaine de commandement qui est désormais affectée.