Dans le cadre du renouveau politique que notre pays s’est lancé depuis la réussite des élections présidentielle et législatives, Tom production et Wanda records ont programmé une tournée pour la réconciliation nationale dans les régions du Mali avec l’artiste malien de renommée internationale, Salif Keïta. Il s’agit d’une série de concerts de l’espérance retrouvée et de l’espoir en l’avenir.
Le lancement officiel est prévu le samedi 30 août 2014 par un concert en live au palais de Koulouba sous la présidence du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta. En effet, le Mali a connu une offensive de rebelles touaregs, un coup d’Etat et l’occupation des 2/3 de son territoire par des djihadistes. Il a vécu la plus grande crise de son existence qui l’a ébranlé dans ses fondements.
Cependant, après la libération des zones occupées et les accords intervenus, le pays a bénéficié d’une transition qui a rempli ses missions couronnées par des élections réussies et le choix d’un président de la République. Dans le cadre de ce renouveau politique, Tom production et Wanda records ont programmé une tournée pour la réconciliation nationale dans les régions du Mali avec l’artiste malien de renommée internationale, Salif Keïta.
Objectif global de la tournée
Refaire la République doit être pour nous tous l’entreprise politique la plus ambitieuse qu’ait connue notre pays depuis son accession à la souveraineté.
Cette entreprise politique constitue elle-même une réponse aux conflits politiques et aux crises internes et externes qui ont handicapé notre pays. Elle passe avant tout par la réconciliation nationale. Aucun fils ou fille digne du pays ne peut prétendre résoudre seul la crise que traverse aujourd’hui le Mali.
Le défaut d’une réconciliation nationale exposerait notre patrie à l’éclatement. La réconciliation nationale est donc un moment essentiel dans la consolidation de la paix au Mali et dans la sous-région. Notre pays, qui est aujourd’hui vaincu par la division de ses fils, a connu par la révolte du corps et de l’esprit devant l’honneur des massacres, l’oubli de toutes les valeurs et de toutes les vertus humaines, de la vie, du respect de la vie et de l’espoir.
C’est pourquoi la réconciliation nationale, qui peut paraître comme un événement où la victoire et la défaite se mêlent, où chacun compte et pleure ses morts, en oubliant parfois que de ces morts soit née la prise de conscience de ce qu’une nation peut faire et de ce qu’elle ne doit pas faire, de ce que l’avenir attend et de ce qu’il interdit, cette réconciliation nationale, doit être le moment d’une prise de conscience qui va changer le cours de notre histoire.
Et, à l’honneur de la réconciliation de notre pays, le Mali, Salif Keïta chantera les mots de la réconciliation aux peuples maliens à travers la tournée de réconciliation nationale dans les régions du Mali. De façon générale, la tournée a pour but principal la réconciliation nationale, le recouvrement de l’intégrité du territoire, l’organisation et le déroulement d’une élection présidentielle réussie.
Après le lancement qui aura lieu le 30 août au palais de Koulouba, les autres concerts poursuivront pour les régions et auront lieu dans les stades du 30 au 27 septembre 2014. Le camion podium sillonnera pendant 5 jours pour passer les messages de réconciliation dans les quartiers des villes et pour annoncer les concerts. Les régions retenues sont Kayes, Sikasso, Ségou, Mopti, Gao, Koulikoro, et Bamako pour la clôture.
Salif Keïta, un parcours exceptionnel
Salif Keïta est né le 25 août 1949 à Djoliba, sur les rives du fleuve Niger. Salif connaît une enfance isolée en proie aux quolibets de ses contemporains. Il rêve de devenir instituteur, mais malgré des études idoines, voire brillantes, une vue déficiente lui interdit cette carrière.
Son désir de devenir chanteur (un statut réservé à la caste des griots) se heurte, malgré sa voix claire et puissante, forgée dans les champs, à éloigner oiseaux pilleurs de maïs et autres nuisibles, à une fin de non recevoir de la part de sa famille princière. Salif Keïta quitte par conséquent sa famille en 1967 pour s’installer à Bamako, où il se produit sur les places de marché, dans les cafés, puis dans les différentes discothèques, en compagnie de l’un de ses frères.
En 1969, il rallie le Rail Band, groupe du saxophoniste Tidiani Koné. En 1978, un premier album en solo africain (Mandjou) évoque la course du peuple mandingue et de son empire. En 1980, c’est aux Etats-Unis qu’il enregistre deux disques. Trois ans plus tard, et suite à sa participation à une opération humanitaire en faveur d’une Ethiopie ravagée par la famine, sort son premier album international en nom propre (Soro). La liste n’est pas exhaustive.
Diango COULIBALY
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