Le président ghanéen John Dramani Mahama, lors du sommet extraordinaire de la Cedeao tenu du 29 au 30 mai dernier à Accra, a appelé ses collègues chefs d’Etat à accepter toute forme d’aide venant de l’extérieur pour combattre le terrorisme. Occasion pour la conférence de condamner les actes de tueries perpétrés à Kidal du 17 au 21 mai 2014.
Il a indiqué que le terrorisme avait pris une dimension mondiale et nécessitait l’engagement de tous les dirigeants du monde pour lutter efficacement contre ce phénomène.
Il s’en est violemment pris aux militants de la secte nigériane Boko Haram et aux rebelles touaregs dans le nord du Mali dont les activités constituent, selon lui, une menace sur la paix et la démocratie dans ces deux pays.
John Mahama a appelé à un effort concerté de tous les dirigeants pour ramener la paix au Nigeria et dans tous les autres points chauds en Afrique de l’ouest, afin de jeter les bases de la démocratie et de la prospérité dans la sous-région. Dans le communiqué final de cette rencontre, les dirigeants ouest-africains condamnent vigoureusement les actes déplorables de violence et de tuerie perpétrés, du 17 au 21 mai 2014, par les groupes armés à Kidal et dans les villes voisines du Nord ainsi que la prise d’otages et la saisie de bâtiments administratifs dans cette partie du territoire malien. La Conférence estime que l’assassinat de fonctionnaires sans défense dans l’exercice de leurs fonctions constitue une violation flagrante et délibérée de l’Accord de Ouagadougou. Elle demande que les auteurs de ces atrocités soient recherchés et punis conformément à la loi.
Ils saluent également la mémoire des membres des Forces de Défense et de Sécurité du Mali, ainsi que celle des civils qui ont perdu la vie au cours de ces événements récents et présentent aux familles éplorées leurs condoléances attristées.
La Conférence réaffirme son attachement à la préservation de l’unité, de l’intégrité territoriale et du caractère laïc de l’État malien et exige le retrait immédiat des groupes armés des bâtiments publics et des zones occupées et le retour aux positions d’avant le 17 mai.
Pour aider le Mali à effectivement recouvrer la souveraineté sur l’ensemble du territoire y compris Kidal, la Conférence invite le Conseil de Sécurité des Nations-Unies à renforcer le mandat et les effectifs de la Minusma pour lui permettre d’assurer sa mission de garante de l’application de l’Accord de Ouagadougou. A cet égard, la Conférence réitère son précédent appel à tous les groupes armés non étatiques du Mali afin qu’ils déposent les armes, se soumettent au cantonnement et participent, conformément aux Accords préliminaires de Ouagadougou, à la recherche d’un règlement pacifique des différends, dans le cadre du dialogue inclusif inter-malien.
Paul N’Guessan