Depuis 6 mois quʼil a payé la totalité du prix de cession de la 3e licence, lʼhomme dʼaffaire burkinabé, Apollinaire Compaoré se hâte lentement à lancer ses affaires au Mali. Cʼest la thèse de lʼinsécurité quʼil brandit. La question du retard pris dans le démarrage des activités de Atel-SA (nom commercial de la 3e licence) est revenue dans la conférence de presse du vendredi 30 mai 2014 du directeur général de lʼAgence malienne de régulation du marché des télécommunications/ Tics et postes (AMRTP), Dr. Choguel Kokala Maïga portant sur la sanction prise le 22 mai contre Orange- Mali. Interrogé, le DG de lʼAMRTP a fait savoir que le détenteur de la 3e licence a demandé que sa sécurité soit assurée par lʼEtat sur toute lʼétendue du territoire national. Un alibi sûrement pour bénéficier dʼun délai de grâce relatif à une prorogation du temps dʼimplantation fixé à 6 mois par le cahier des charges après acquisition
de la licence. Sinon comment comprendre que les deux autres opérateurs de téléphonie mobile travaillent dans les mêmes conditions depuis le déclenchement de la crise sécuritaire dans notre pays sans rien demander. Le régulateur en chef a ajouté que la mise en place des équipements de télécommunications prend du temps en ce sens quʼil sʼagit dʼinvestissements lourds et porte sur des négociations sur le choix de lʼéquipementier. Il a aussi ajouté quʼen tout état de cause, quel que soit le temps quʼelle prendra, la nouvelle société va sʼacquitter de la facture de redevance. "Au niveau de lʼAMRTP, nous avons déjà préparé la facture de la redevance à payer au trésor public et qui reste ouverte depuis le jour de la signature de la cession de la licence", a-t-il fait savoir.
Doué dans les affaires, Apollinaire est en train de jouer au dilatoire et pousser lʼEtat du Mali à la faute. Il sʼattend de la part de lʼEtat soit dʼannuler sa licence ou de prendre dʼautres sanctions contre lui. Dans de tels cas, il sera prompt à faire condamner notre pays devant les tribunaux internationaux et prétendre à des indemnisations faramineuses comme il lʼaurait fait sous dʼautres cieux.
Cʼest en novembre 2013 que le PDG de Planor-Afrique, Apollinaire Compaoré a bouclé le paiement des 55 milliards de F CFA du prix de cession de la licence. Alors que le cahier de charge lui accorde six mois pour commencer ses activités au Mali, les consommateurs
maliens de la téléphonie mobile nʼont encore rien vu. Pas de travaux dʼimplantation encore moins de recrutements de personnel ou la mise en activité dʼun simple bureau. Lʼexistence de Acel-SA se résume au recrutement dʼun directeur général qui veille juste sur les intérêts
dʼApollinaire Compaoré à