Des propositions concrètes ont été faites qui incluent aussi bien l’engagement éthique et le recours aux ressorts socioculturels qu’une meilleure coordination des efforts des hommes de médias
La mobilisation sociale dans le processus de la paix et de la réconciliation était l’intitulé d’un atelier organisé par le ministère de la Réconciliation nationale en collaboration avec la Maison de la Presse et avec l’appui de la MINUSMA. Cet atelier tenu du 30 mai au 1er juin 2014 à Sélingué a permis aux professionnels des médias et communicateurs traditionnels de discuter des approches afin de proposer une stratégie multimédia de mobilisation sociale pour la paix et la réconciliation. Pour ce faire, trois communications ont été respectivement présentées par Mr. Cheick Tidiane Sy, consultant à l’UNESCO, ancien directeur du bureau de l’UNESCO à Yaoundé, Afrique de l’Ouest et en Afrique Centrale, le Dr. Mamadou Fanta Simaga, chercheur et homme de culture et Gaoussou Drabo, journaliste, ancien directeur de l’AMAP, ancien ministre et ancien ambassadeur.
En ce qui concerne le thème «La responsabilité sociale du communicateur», le conférencier Cheick Tidiane Sy a analysé l’équation de la question de responsabilité du communicateur dans un contexte de liberté de presse et d’expression, de viabilité économique de l’entreprise de presse. Il a insisté sur le fait que nul ne doit être privé des avantages de la société de l’information, surtout à une période où il faut pour la presse africaine développer des stratégies pour la décolonisation de la communication.
La deuxième communication présentée par le Dr. Mamadou Fanta Simaga a porté sur le thème : «Les ancrages psychologiques, les formes de coopération et de solidarité entre les populations cibles à la base ». Le communicateur a essentiellement mis l’accent sur le consensus qui est la base de notre culture. A ce propos, il a rappelé quelques valeurs socioculturelles sur lesquelles s’appuyer telles que la solidarité, l’humilité, la connaissance de soi, la connaissance et la réhabilitation historique de certaines figures et valeurs morales.
Enfin, la troisième communication qui a porté sur le thème « Mode, outils et canaux utilisés par les médias pour contribuer à la paix et à la réconciliation nationale » a été présentée par le journaliste Gaoussou Drabo. Dans son exposé, il a relevé les forces et les faiblesses de la communication gouvernementale telle qu’elle a été pratiquée jusqu’ici. Pour mieux cerner la situation actuelle de notre pays, Gaoussou Drabo a estimé qu’il faut prendre en compte les erreurs dans le traitement de la question du Nord du Mali entre la chute de Mouamar Khaddafi et le 22 mars 2012, les conséquences de la longue occupation du Septentrion malien par les troupes rebelles et djihadistes et les effets du retour tardif à la normale après la libération du Nord du Mali. ... suite de l'article sur L’Essor