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L’Essor N° 17692 du 3/6/2014

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Sortie de crise : Les propositions d’anciens candidats à la présidentielle
Publié le mercredi 4 juin 2014  |  L’Essor




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Le Collectif pour changement (CPC) est un regroupement de jeunes candidats à l’élection présidentielle passée. Il s’est constitué après la victoire du président Ibrahim Boubacar Keïta afin d’accompagner celui-ci dans la mise en œuvre de son projet de société destiné à redresser le pays, à refonder l’Etat et à réunir les Maliens autours d’un idéal commun.

Pour la réalisation de cet idéal et face à la persistance de la crise au nord de notre pays, le CPC a mené des réflexions et élaboré une série de propositions de sortie de crise. Le document contenant ces propositions a été présenté à la presse hier lors d’une conférence de presse qui s’est tenue à la Maison de la presse. Cette rencontre était conjointement animée par le président du CPC, Siaka Diarra de l’UFD, Sibiri Koumaré du parti SIRA, Ousmane Ben Fana Traoré du PCR, Racine Thiam du CAPE, et Abdoulaye Diarra 1er vice président parti Yelema dont le candidat était Moussa Mara, l’actuel Premier ministre.

Pour le CPC, l’élaboration de ces propositions vise à sonner la mobilisation autour des autorités et des partenaires pour une résolution définitive d’une crise qui n’a que trop duré. Selon le porte-parole du CPC, Ousmane Ben Fana Traoré, cette action s’inscrit dans la continuité de l’éthique politique que ces candidats se sont imposés au cours des élections passées.

Dans sa présentation, Ousmane Ben Fana Traoré a fait un diagnostic de la situation actuelle dans le septentrion malien avec ses conséquences sur le plan humanitaire, sécuritaire et politique. Il est également revenu sur les efforts déployés par les amis du Mali pour l’aider à sortir de cette crise dont les derniers soubresauts sont les événements des 17 et 22 mai passés. Tout en reconnaissant la pertinence de toutes les actions entreprises jusqu’ici et sans avoir à sortir une baguette magique, le CPC propose 4 pistes de solution pour une gestion définitive de la crise au nord du Mali.

Le collectif préconise premièrement de mettre en place un mécanisme de négociation, prenant en compte la problématique d’un interlocuteur commun, l’identification des facteurs de blocage et l’instauration de la confiance comme le stipule l’Accord de Ouagadougou.

Deuxièmement, le document prône la garantie d’une sécurité effective des populations dans cette zone par la mise en place d’un dispositif immédiat de cantonnement, l’accélération de la signature d’un accord de défense avec la France, la mise en place d’une force internationale pour lutter contre le terrorisme, le renforcement de nos forces armées et de sécurité, le retour des déplacés et refugiés, l’indemnisation des victimes civiles et militaires, la prise en charge des blessés et la création d’une agence sous-régionale de gestion des ressources naturelles du Sahara.

Tertio, le CPC propose une « réhabilitation totale » de la Région de Kidal pour permettre aux citoyens d’exercer pleinement leurs droits et devoirs sur l’ensemble du territoire, la mise en place d’une Commission Vérité, Justice et Réconciliation et la tenue de concertations au sein de la classe politique.

Enfin, le Collectif plaide pour l’instauration d’un mécanisme d’alerte de suivi et d’évaluation. Pour ce quatrième et dernier point, selon les anciens candidats à la présidentielle, il urge d’installer une cellule de veille avec les groupes armées sous la responsabilité du Haut Représentant pour le dialogue inclusif inter-malien, d’assurer la pacification de la Région de Kidal en vue de la tenue des élections communales.

En ce qui concerne l’accord de Défense avec la France, les conférenciers estiment que le Mali aura tout à y gagner et que c’est donc dans notre intérêt de conclure un tel accord pour la sécurité de l’ensemble de notre territoire.

Lougaye ALMOULOUD

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