Coopération Mali-Luxembourg : Un accompagnement constant et consistant des priorités maliennes #aBamako

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Coopération Mali-Luxembourg : Un accompagnement constant et consistant des priorités maliennes

Publié le mercredi 4 juin 2014 | L’Essor

© aBamako.com par A.S
Mali - Luxembourg: Signature d`accords
Bamako, le 03 juin 2014 au M.A.E.C.I. Son Excellence Monsieur Abdoulaye DIOP, Ministre malien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale et son homologue de la Coopération et de l’Action Humanitaire du Luxembourg, Son Excellence Monsieur Romain SCHNEIDER ont procédé ce mardi a des séries de signature des accords entre les deux pays.

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Activités diplomatiques

Le Luxembourg est resté au côté de notre pays aux moments les plus difficiles de la crise sécuritaire et a adapté son intervention aux contraintes de la période. Notre pays et le Grand-Duché de Luxembourg entretiennent d’étroites relations de coopération touchant plusieurs domaines de développement. C’est le premier constat fait par la Grande commission mixte de coopération qui s’est réunie hier pour sa 7è session dans la salle de conférence du département des Affaires étrangères. Les travaux étaient coprésidés par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale Abdoulaye Diop et par le ministre luxembourgeois de la Coopération et de l’Action humanitaire, Romain Schneider.

Le ministre luxembourgeois s’est réjoui du fait que sa première visite chez nous ait coïncidé avec l’installation d’un ambassadeur du Grand-Duché à Bamako. Le diplomate, David Goebbels, va travailler notamment à l’identification du nouveau Programme indicatif de coopération (PIC) qui devrait débuter en 2015. Il aura aussi en charge de suivre les autres volets de nos relations bilatérales. Le Mali fait partie du groupe restreint des neuf pays partenaires de la coopération luxembourgeoise, et ce depuis 1998. Fait remarquable, le Grand-Duché maintient intégralement depuis des années ses engagements internationaux en matière de coopération au développement et d’aide humanitaire en attribuant chaque année 1% de son PIB à l’aide publique au développement. Le nouveau gouvernement entré en fonction en décembre 2013 a confirmé cette position pour la durée de son mandat.

Le Mali est un partenaire important pour le Luxembourg, a dit le ministre Romain Schneider en se disant satisfait de la tenue des élections présidentielle et législatives en 2013, élections qui ont marqué la sortie du Mali de la crise institutionnelle, en permettant le retour à l’ordre constitutionnel. La coopération luxembourgeoise a continué son appui à notre pays tout au long de la crise en travaillant auprès des autorités locales pour subvenir aux besoins de la population. En 2012, pour répondre à la situation particulière de notre pays, le Luxembourg a mis en place une stratégie intérimaire 2013-2014.

Cette stratégie poursuit quatre objectifs : prolonger des programmes du Programme indicatif II afin d’en consolider l’acquis dans la zone de concentration sud et dans la mesure du possible dans la zone de concentration nord ; appuyer le renforcement de l’Etat de droit et la consolidation de la paix ; prendre en compte la situation de crise en adaptant les programmes à Kidal et à Tombouctou ; et créer les conditions favorables pour l’identification d’un nouveau PIC. Malgré les difficultés du moment, ces objectifs ont été atteints, assure Romain Schneider. Leur consolidation reste toutefois à asseoir définitivement. Pour ce qui est de la prolongation des activités du PIC II, le responsable luxembourgeois a rappelé que la zone de concentration sud comprend la Région de Ségou, le cercle de Yorosso (Région de Sikasso) et le District de Bamako.

L’enveloppe initiale a été dépassée.

A travers son agence d’exécution (Lux-Développement) le Luxembourg intervient dans les secteurs de la formation et l’insertion professionnelle, de la santé de base, de l’eau et de l’assainissement, de la sécurité alimentaire ainsi que par l’intermédiaire de sa composante d’accompagnement du PIC dans le domaine de la décentralisation. Ce programme s’aligne sur les procédures nationales par ses activités au niveau décentralisé qui sont en grande partie menées sous l’égide de l’Agence nationale d’investissement des collectivités (ANICT).

La zone de concentration nord du PIC comprend la Région de Kidal où le Luxembourg s’est engagé depuis 1999 à travers le Programme de développement durable qui est mis en oeuvre par sa deuxième agence d’exécution, PROMAN. Hors PIC, le Luxembourg accompagne depuis 2009 le Mali dans la conservation physique des manuscrits de Tombouctou avec un projet qui est doté d’une enveloppe de 2,6 milliards de FCFA. Lors de la Conférence internationale des donateurs pour le développement du Mali à Bruxelles en 2013, le Luxembourg s’était engagé à contribuer à hauteur de 13 milliards de FCFA pour appuyer le plan pour la relance durable du Mali. Dans les faits, le Luxembourg a déjà déboursé 11 milliards de FCFA. Pour la présente année, il a mis à disposition 6,5 milliards de FCFA. L’enveloppe initialement annoncée a donc été dépassée.

Le ministre Abdoulaye Diop s’est dit particulièrement heureux d’apprendre que le Luxembourg est prêt à suivre les systèmes nationaux des pays partenaires en passant par l’exécution nationale d’une part, et d’autre part, de faire de l’aide budgétaire générale là où les conditions de gestion et de suivi sont favorables. La vision du gouvernement luxembourgeois traduit la solidarité et l’engagement du Luxembourg envers les pays et les peuples frères et sa disponibilité à assumer sa responsabilité internationale avec l’objectif d’assurer plus de stabilité et de prospérité dans les pays en développement par la réduction, et à terme l’éradication, de la pauvreté.

Le ministre Diop a souligné que c’est à l’honneur du Grand-Duché de Luxembourg d’être l’un des rares pays qui alloue environ 1% de son revenu national brut à l’aide publique au développement. Il est convaincu du fait que les échanges instaurés déboucheront sur des propositions consensuelles susceptibles d’insuffler une nouvelle dynamique à notre coopération, d’adopter les options stratégiques et de rehausser davantage la qualité et l’efficacité du partenariat Mali-Luxembourg.

Dès lors, il s’agira pour les participants aux travaux d’apprécier les impacts de la contribution du Luxembourg aux objectifs de développement du Mali; d’envisager les contours et les perspectives du prochain cadre de coopération et de proposer des améliorations à la coopération dans son ensemble. Les recommandations issues des assises permettront de faire de notre coopération un bel exemple de partenariat nord-sud.

Parmi les fruits de la coopération, le ministre Diop s’est félicité de l’appui du Luxembourg dans le domaine humanitaire au Nord suite à la crise politico-sécuritaire, la contribution financière en appui à la mission de l’EUTM et à la MINUSMA, l’appui au processus électoral et l’engagement pris à Bruxelles.

S. DOUMBIA

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