Prévus pour le mardi 3 juin 2014, les examens de fin d’année au Conservatoire des arts et métiers multimédias Balla Fasséké Kouyaté (CAMM-BFK) ont été pris en otage par le comité de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) de l’établissement. Elle a observé une grève de 72 h renouvelables à moins que le cahier de charges soit pris en compte.
Les étudiants du CAMM-BFK devaient entamer hier matin les examens de fin d’année. A la grande surprise, le comité AEEM a mis les pieds dans le plat : en décrétant une grève de 72 h reconductible jusqu’à la satisfaction de ses doléances.
Les revendications ont trait au statut et règlement, le problème des diplômes de fin d’études, les frais d’inscription et de mémoire, les bourses et le financement des activités socioculturelles et sportives. Selon le secrétaire général du comité AEEM du Conservatoire, nul ne sait si le CAMM-BFK est un établissement d’enseignement secondaire ou supérieur.
Depuis sa création, le CAMM-BFK n’a jamais certifié ses étudiants sortants. « Même si l’administration nous informe chaque fois que c’est un DESS, nous voudrions simplement voir le document qui certifie les dires. Après plus de 10 ans d’existence et plus de 7 promotions formées, le Conservatoire n’est pas habilité à donner un diplôme alors que chaque année l’Etat malien investit des centaines de millions dans l’école. Le budget de l’année universitaire 2013-2014 est estimé à environ 783 millions de F CFA », déplore M. Diakité.
Au CAMM-BFK, les frais d’inscriptions s’élèvent jusqu’à 35 000 F CFA au lieu 5000 F CFA comme les autres établissements supérieurs. C que le secrétaire général qualifie d’insupportable et interpelle l’administration sans succès.
Au jour d’aujourd’hui, cite M. Diakité, « les frais de soutenance de la 5e année ne sont pas toujours versés ». Pour que les mémoires de fin de cycle soient élaborés, le comité AEEM a proposé que les frais soient disponibles à temps raisonnable, c’est-à-dire au moins 6 mois avant le délai.
Le retard dans le paiement des bourses pour une première fois depuis la création du CAMM-BFK est aussi déploré. Selon M. Diakité, les bourses tombaient à la fin de chaque mois à l’exception de l’année en cours où on compte trois mois de retard.