Insécurité au nord du Mali : Des éléments armés sèment la terreur dans plusieurs localités #aBamako

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Insécurité au nord du Mali : Des éléments armés sèment la terreur dans plusieurs localités

Publié le mercredi 4 juin 2014 | L’Indépendant

© AFP
Les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, dans le Nord du Mali, sont occupées depuis cinq mois par le Mouvement pour l`unicité du jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) et Ansar Dine (Défenseurs de l`Islam)

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CRISE AU NORD DU MALI

Les habitants de plusieurs localités au nord du pays ont fait part de leurs inquiétudes quant à la démonstration de force à laquelle se livrent des éléments se réclamant des groupes armés du nord du pays. Ainsi, depuis la signature de l’accord de cessez-le-feu le vendredi 23 mai dernier, ces éléments se pavanent librement avec leurs armes intimidant et agressant parfois quelques paisibles citoyens.
A Léré et Ber où des éléments du MAA qui étant en partance à Tombouctou à la suite de la contre-offensive ratée de l’armée malienne pour reprendre le gouvernorat de Kidal, sont positionnés, les populations redoutent des représailles.
Selon certaines sources, même s’ils sont surveillés de près par des soldats français de Serval et des casques bleus de la MINUSMA, ces éléments armés se livrent néanmoins à des exactions sur les populations. C’est ainsi que des forains revenant du marché sont régulièrement détroussés. Le dernier cas en date remonte il y a trois jours lorsque des forains ont été pris pour cibles vers Bamaba Maodé. Les assaillants ont emporté une importante somme d’argent. Même si aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, ces attaques contraignent les habitants à se terrer chez eux.
Par ailleurs, c’est un conflit intercommunautaire qui risque d’être déclenché à Aguelhock. Là-bas, plusieurs habitants craignant des agressions des éléments de groupes armés qui ont profité de cette cacophonie pour prendre position dans la localité ont trouvé refuge dans le camp de la MINUSMA. Certains parmi eux chercheraient même à s’armer pour se faire justice eux-mêmes et chasser ces éléments armés.
Cette situation devient de plus en plus explosive, car elle échappe à tout contrôle. D’autant plus que l’armée et l’administration ne sont pas présentes dans ces localités. Seules les forces alliées y font souvent quelques patrouilles, mais elles ne tardent jamais sur les lieux laissant les populations livrées à elles-mêmes. D’où le risque de voir des règlements de compte.
Massiré DIOP

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